A l'incertitude se mêle aujourd'hui une forme d'espoir dans cette région ravagée par six ans de guerre. La trêve est entrée en vigueur ce lundi à minuit entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes.
Un nouveau cessez-le feu est entré en vigueur ce lundi dans l'Est de l'Ukraine. Il ravive l'objectif d'une solution politique, mais les inquiétudes demeurent face aux nombreux obstacles.
A l'incertitude se mêle aujourd'hui une forme d'espoir dans cette région ravagée par six ans de guerre. Une trêve est entrée en vigueur ce lundi à minuit entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes.
"Le Commandement des forces armées a ordonné le respect total de ce cessez-le-feu complet", a indiqué l'armée ukrainienne. Les rebelles de la république auto-proclamée de Donetsk, l'un des deux territoires séparatistes du Donbass ukrainien avec Lougansk, ont aussi fait état du respect de cette trêve, selon leur agence de presse, DAN.
La trêve avait été préconisée lors d'un appel téléphonique la veille entre les présidents russe et ukrainien Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky... Grâce notamment à la médiation de pays européens.
"Nous avons en Europe des pays comme l'Allemagne et la France qui souhaitent normaliser leurs relations avec la Russie. Mais ils ne sont pas prêt à le faire tant qu'il n'y aura pas un semblant de paix en Ukraine", rappelait sur Euronews Bruno Lete, expert et membre du bureau bruxellois de l'institution américaine de politique publique "The German Marshall Fund".
Des questions en suspens
"C'est une problématique vraiment internationale, dans laquelle chaque partie adopte une position étroitement définie, et manœuvrer dans cet espace est très difficile", conclut l'expert.
Au fil des pourparlers de paix en effet, un nombre de divergences persistent, tels que la libération de prisonniers ukrainiens, les élections régionales prévues en 2022 et bien sûr l'annexion de la Crimée, point de départ de la guerre qui reste une plaie diplomatique, comme en témoigne ce tweet récent du ministère ukrainien des Affaires étrangères.
L’arrêt des hostilités est une conditions sine qua non à l'application des accord de Minsk, en suspens depuis leur signature il y a cinq ans. Pourtant ce lundi même si les armes se taisent, elle semble toujours lointaine.