Bologne s'est souvenu ce dimanche de l'attentat qui avait tué 85 personnes il y a quarante ans. Un massacre aux couleurs du néo-fascisme et de la franc-maçonnerie italienne.
"Bologne n'oublie pas". Quarante ans après, la ville italienne a commémoré ce dimanche l'attentat de la gare de Bologne, qui avait fait 85 morts et 200 blessés le 2 août 1980.
Toute la classe politique italienne, dont le président Sergio Matarella, les familles de victimes, et beaucoup d'anonymes se sont rassemblés autour d'une cérémonie humble et solennelle.
L'attentat de la gare de Bologne, fait noir de la fin des "Années de plomb" en Italie, est le pire acte terroriste de l'après-guerre en italie. Deux personnes appartenant au groupe d'extrême droite italien NAR (Noyaux armés révolutionnaires) ont été condamnées à la réclusion à perpétuité pour cet attentat, et une troisième, mineure à l'époque des faits, à 30 ans de réclusion.
D'autres personnes, militaires, membres des services secrets, criminels mafieux, ont aussi été mis en cause et condamnés. Mais les commanditaires de l'attentat eux-mêmes n'ont jamais été jugés. Selon Paolo Bolognesi, représentant des familles de victimes, ce sont des responsables de la loge maçonnique P2, dont Licio Gelli, mort en 2015, qui ont conçu et ordonné l'attaque, dont l'objectif était de frapper "Bologne la rouge".