Alors que les tests de dépistage se multiplient dans les aéroports, l'UE annonce vouloir harmoniser les applications de traçage du Covid-19.
Le Premier ministre français Jean Castex est arrivé à Lille lundi matin pour une visite destinée à faire un point sur la résurgence de l'épidémie dans la métropole, où le port du masque est désormais obligatoire dans certains "lieux publics ouverts" comme ailleurs dans le pays.
Masque obligatoire dans certains secteurs de Lille
Dans la métropole lilloise, qui compte 95 communes regroupant 1,2 million d'habitants, le taux de positivité atteint 3%, un niveau "trois fois plus élevé que dans le reste du département", et le taux d'incidence s'établit désormais à 38 personnes contaminées pour 100 000 habitants contre 17 deux semaines plus tôt.
De ce fait, le préfet du Nord a prononcé vendredi l'obligation de porter le masque dans certaines zones publiques susceptibles d'accueillir des concentrations de personnes, après l'autorisation donnée aux préfets d'étendre le port du masque obligatoire dans les "lieux publics ouverts".
Cette décision concernera notamment "les zones piétonnes", "les zones où la circulation routière est limitée à 20 km/h", celles "qui se caractérisent par une très forte fréquentation du public" comme certaines grandes rues commerçantes et connues pour leur vie nocturne de Lille ou encore "tous les espaces verts urbains, y compris les bords des cours d'eau", avait annoncé le préfet Michel Lalande.
Harmonisation du traçage à l'échelle européenne
Dans les aéroports français, les voyageurs en provenance de 16 pays "à risque" doivent prouver qu'ils ne sont pas contaminés par le Covid-19, ou effectuer un test de dépistage. Des exceptions sont faites pour les personnes en capacité de présenter la preuve d'un un examen biologique de dépistage virologique négatif réalisé dans les 72 heures avant le départ.
En Allemagne, tous les voyageurs venant de pays où le virus circule activement doivent effectuer un test à leur arrivée.
En Espagne, après Madrid et la Catalogne, les autorités surveillent de près l'évolution de l'épidémie en Aragon. Dimanche, 1200 cas ont été confirmés dans la région, alors que le gouvernement local avait déconseillé aux habitants de quitter la communauté autonome.
L'Union européenne a annoncé vouloir harmoniser les applications de traçage pour le Covid-19. La France et la Hongrie, qui ont choisi des systèmes centralisés, ne pourront pas être inclus dans ce dispositif.