Coronavirus : masque obligatoire à l'extérieur dans certaines zones de Paris

Archives : Paris, le 11 mai 2020
Archives : Paris, le 11 mai 2020   -  Tous droits réservés  PHILIPPE LOPEZ/AFP
Par Vincent Coste  avec AFP

A partir de ce lundi, la capitale française rejoint plus de 1 400 villes françaises qui ont déjà en place une telle mesure, alors que Paris connaît l'une de ses plus chaudes semaines de son histoire.

A partir de 8h ce lundi, le port du masque est obligatoire dans certains quartiers très fréquentés de Paris où la stricte application de cette mesure de lutte contre le coronavirus pourrait se heurter à la vague de chaleur caniculaire en cours.

Berges de la Seine, hauteurs de Montmartre, rue Mouffetard : il ne sera désormais plus possible de flâner à visage découvert dans certaines zones touristiques et grandes rues commerçantes de la capitale française, et de certaines villes d'Ile-de-France.

Prévue pour une durée d'un mois renouvelable, cette mesure doit permettre selon les autorités sanitaires d'enrayer un rebond du virus qui fait craindre une deuxième vague de l'épidémie aux effets potentiellement dévastateurs pour l'économie tricolore.

En rendant le port du masque obligatoire, Paris emboîte le pas d'autres villes françaises à l'image de Nice, Marseille ou encore Lille, mais également d'autres pays comme la région de Madrid en Espagne, la Belgique ou encore la Roumanie qui depuis fin juillet ont musclé leurs mesures sanitaires.

La semaine la plus chaude depuis 1873 à Paris

La tâche s'annonce toutefois délicate dans la capitale française, assommée par des températures dépassant les 35°C.  La journée du 9 août a même été la quatrième journée la plus chaude depuis 1872, en terme de température moyenne, selon un prévisionniste de Météo France. Ce même spécialiste a également indiqué que Paris va connaitre sa semaine la plus chaude depuis 1873.

La vigilance rouge pour canicule est maintenue à Paris, ainsi que dans 14 autres départements français, jusqu'au mardi 11 août.   

Cette vigilance rouge reste de mise "du fait du risque de sur-mortalité dans le contexte sanitaire actuel lié à la pollution à l'ozone et au Covid, ainsi qu'en lien avec la sensibilité dans les zones fortement urbanisées". La fin de cet épisode caniculaire n'est pas pour tout de suite : "une large et franche dégradation orageuse marquée devrait y mettre fin, par l'ouest à partir de mercredi", a précisé Météo-France.

135 euros d’amende

Les autorités sanitaires appellent les Français à redoubler de prudence face à la chaleur mais sans se dispenser des gestes barrières et du port du masque.

Longtemps présenté comme "inutile" par les autorités, le masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos le 20 juillet sous peine d'une amende de 135 euros. 

Depuis une semaine, les préfets sont autorisés à l'imposer à l'extérieur "lorsque les circonstances locales l'exigent". Et dans le cas de ces arrêtés préfectoraux, le montant de l'amende pour non port du masque dans la rue est également de 135 euros d'amende. En cas de cas de nouvelle verbalisation dans les 15 jours, l'amende peut grimper jusqu'à 1 500 euros. De telles restrictions sont déjà en vigueur à Marseille, Lille, ou à Nice. 

En outre, Certaines communes ont mis des place des arrêtés municipaux pour rendre obligatoire le port du masque dans les zones les plus fréquentées de leur territoire, comme à La Rochelle, à Saint-Malo ou à Biarritz. Dans ce cas, l'amende est de 68 euros. 

Enfin, près de 2 Français sur 3 (64%) approuvent désormais l'obligation de le porter dans les lieux publics ouverts, selon un sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche.

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