Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara, le mandat de trop ?

Branle-bas de combat en Côte d'Ivoire dans les rangs de l’opposition. Le président Alassane Ouattara a annoncé qu'il briguerait finalement un troisième mandat lors de la présidentielle le 31 octobre prochain. Et "il n’en a pas le droit", estime notamment le Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président Laurent Gbagbo.
"Il est bon de rappeler que la candidature de M. Alassane Ouattara est anticonstitutionnelle. Nous le savons tous, d'ailleurs, cette candidature viole la Constitution ivoirienne, au moins en son esprit, telle que formulée par les auteurs mêmes de ce texte", a précisé Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI.
Allassan Ouattara avait initialement décidé de passer la main à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais ce dernier est décédé le 8 juillet dernier. Invoquant un cas de force majeur, le président ivoirien a donc "reconsidéré" sa position, a-t-il dit.
Depuis l’annonce de sa candidature, les opposants à Allasanne Ouattara multiplient les protestations. Les jeunes notamment dénoncent la "forfaiture de trop" et appellent au rassemblement jeudi. Et puis il y a ceux qui descendent dans la rue pour dénoncer l’absence de Laurent Gbagbo sur les listes électorales. Ils appellent à son retour. La semaine dernière, à Abidjan, une manifestation des partisans de l’ancien président ivoirien avait dégénéré.