Bélarus : après les manifestations, les grèves

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Par Euronews avec AFP
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Cinq jours après la réélection d'Alexandre Loukachenko à un sixième mandat au Bélarus, la mobilisation pour réclamer son départ devient massive.

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Après les manifestations, les grèves au Bélarus… Et elles sont massives. Des centaines d'ouvriers du site de construction automobile de Minsk ont cessé le travail. « 97 % », c'est le chiffre scandé par ces travailleurs. 97 %, c'est pour eux et pour l'opposition la part de l'électorat qui a voté contre Alexandre Loukachenko dimanche dernier. Ils réclament la démission du président, un désaveu majeur pour celui qui a instauré un système à la soviétique, assurant défendre ouvriers et agriculteurs.

« Si nous arrêtons, nous n'arriverons plus à faire redémarrer la production, a réagi Alexandre Loukachenko. Nous serons plongés dans les problèmes. Les gens doivent le comprendre : si vous voulez vous mettre en grève, faites-le. Si vous voulez travailler, allez-y. »

Des détenus libérés, tuméfiés…

Sous la pression de l'opposition et de la communauté internationale, environ 2000 des 7000 manifestants arrêtés depuis dimanche ont été libérés. Ils contestaient la victoire de Loukachenko, la dénonçant comme frauduleuse. À la sortie, ils racontent les cellules surpeuplés, la privation de nourriture, et surtout les coups.

« Ils nous ont battus, témoigne Alexander Vilks,  un étudiant de 19 ans_. Dès le début, ils nous ont traités comme si on était des terroristes ou je ne sais quoi. Ils nous ont frappés très violemment. C'était surtout sur les jambes mais aussi ailleurs sur le corps, sur le dos. Nous étions à plat ventre et menottés bien sûr. »_

Malgré toutes les formes de mobilisation, y compris fleur à la main, la Commission électorale centrale a confirmé la réélection à un sixième mandat du président, avec 80 % des suffrages. Sa rivale, réfugiée en Lituanie, a, elle, dit constituer un comité de coordination pour planifier la transition.

« Les Bélarusses ne veulent plus vivre sous le régime actuel »

« Les Bélarusses ne veulent plus vivre sous le régime actuel, a déclaré Svetlana Tikhanovskaïa. La plupart des gens ne croient pas à sa victoire. Nous avons toujours dit qu'il fallait défendre nos choix uniquement par des moyens légaux et non violents, mais les autorités ont fait de ces manifestations pacifiques de citoyens un massacre sanglant. »

L'opposante appelle à poursuivre les manifestations. Elle demande aussi la libération de tous les détenus et des poursuites judiciaires contre ceux qui ont réprimé les manifestants, ainsi que les donneurs d'ordre.

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