Bélarus : Poutine appelle toutes les parties à "trouver une issue" à la crise

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Tous droits réservés Mikhail Klimentyev/Sputnik
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Par Euronews avec AFP
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Poutine à propos du #Bélarus : "nous nous conduisons de façon bien plus réservée et neutre que beaucoup d'autres pays à la fois européens et américains".

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**Le président russe Vladimir Poutine a appelé jeudi tous les acteurs de la crise qui secoue le Bélarus, en proie à un mouvement de contestation inédit depuis l'élection présidentielle du 9 août, à "trouver une issue" à cette crise.
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"Nous sommes convaincus que tous les participants à ce processus auront assez de bon sens, sans extrémisme, pour trouver une issue" à la crise, a déclaré le président russe dans une interview à la chaîne de télévision publique Rossiya-24.

M. Poutine a également rappelé que la crise chez son voisin était "l'affaire de la société et du peuple bélarusse", ajoutant que de son point de vue, "nous nous conduisons de façon bien plus réservée et neutre que beaucoup d'autres pays, à la fois européens et américains".

Vladimir Poutine a accusé les services de renseignement occidentaux d'avoir tenté de déstabiliser le pays, en ayant recours à des hommes russes, vraisemblablement issus du groupe Wagner, une milice privée réputée proche du Kremlin. 33 d'entre eux avaient été interpellés à Minsk fin juillet.

"C'était une opération des renseignements ukrainiens et américains. C'est un fait désormais connu. Certains participants ou observateurs de ce mouvement, des gens bien informés, ne le cachent même plus" a expliqué le président russe.

"Une réserve d'agents des forces de l'ordre"

Évoquant l'aide sécuritaire qu'il a promise au Bélarus, annoncée mi-août par son homologue Alexandre Loukachenko, le président russe a expliqué que son pays "a des obligations" envers le Bélarus et "les remplira".

"Alexandre Grégoriévitch (Loukachenko) m'a demandé de constituer une certaine réserve d'agents des forces de l'ordre et je l'ai fait", a-t-il déclaré.

"Mais nous avons convenu que je ne l'utiliserai pas jusqu'à ce que la situation soit hors de contrôle et que les éléments extrémistes (...) franchissent certaines barrières: qu'ils mettent le feu à des voitures, des maisons, des banques, tentent de saisir des bâtiments administratifs", a-t-il poursuivi, disant espérer "ne pas en arriver à cette nécessité".

"Guerre hybride"

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, fait face à un mouvement de contestation inédit provoqué par sa réélection controversée le 9 août.

Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à travers le pays, malgré une première vague brutale de répression. M. Loukachenko, qui reste inflexible bien que confronté à bientôt trois semaines de contestation, a dénoncé jeudi une "guerre hybride", à la fois diplomatique et médiatique, piloté par ses voisins baltes et polonais.

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