Etats-Unis : les conventions ont moins fait vibrer

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Par Andy Roesgen
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Covid-19 oblige, les conventions démocrate et républicaine, moments forts de la campagne présidentielle américaine, ont rassemblé moins de monde et eu moins d'effet que les autres années.

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**Covid-19 oblige, les conventions démocrate et républicaine, moments forts de la présidentielle américaine, ont rassemblé moins de monde et eu moins d'effet que lors de la dernière campagne.
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En cette fin de semaine dans l'Etat crucial du Wisconsin, c'est l'heure du bilan, après deux conventions partisanes manifestement moins enflammées qu'à l'accoutumée. Les événements se sont tenus au format ultra-réduit et ont été retransmis en direct sur internet.

Les audiences de la soirée d'ouverture de la convention démocrate ont chuté de 27 % comparée à celles affichées il y a quatre ans. De plus, quelques sondages montrent que Joe Biden n'a pas vraiment bénéficié de l'habituel "effet convention".

Côté républicain, c'est encore pire : les audiences de la soirée d'ouverture ont chuté de 31 %, comparées à 2016. Donald Trump reste derrière son rival selon la totalité des études d'opinion.

Qu'à cela ne tienne, pour les militants des deux camps présents dans le Wisconsin, les événements était très satisfaisants :

"J'ai trouvé ça super... Certes, si vous n'étiez pas parmi les participants, vous ne pouviez pas voir ce qui se passait pendant la journée. Mais tout a été retransmis en direct en ligne et les gens ont pu y prendre part", se défend Christine Sinicki, membre du Parti démocrate dans la ville de Milwaukee.

Même son de cloche du côté des organisateurs de la convention républicaine, comme Ken Brown :

"C'était vraiment excitant. Nous avons dû faire face à bien des défis cette année en raison de la situation sanitaire, mais les républicains ont fait un joli travail pour que des spectateurs soient là tout en respectant les distances".

Les électeurs résignés

Si les militants se disent contents du résultat, les autres électeurs ne sont pas si convaincus. Beaucoup disent que les conventions n'ont pas fait chavirer leur cœur pour un candidat, ils se disent plutôt résignés. Comme Anna Baker, qui votera pour Joe Biden, mais à contre-cœur.

"De toute façon, ils ne vous disent que ce que vous voulez entendre. Je ne crois rien de ce que les deux partis disent", affirme-t-elle à notre reporter. 

Richard Matavka, un autre électeur, votera à contre-cœur aussi, mais pour Donald Trump. "Je n'aime pas ce que défendent les démocrates. Je n'aime pas toute cette violence, dont ils ne parlent jamais. Pour eux, tout était de la faute de Trump. Le coronavirus, ce n'est pas de sa faute, mais celle de la Chine", affirme l'homme qui profite d'un joli rayon de soleil estival.

Le Wisconsin, Etat-clef

Les citoyens du sud-est du Wisconsin savent qu'ils joueront un rôle immense dans cette présidentielle. La victoire de Donald Trump, ici à Racine County, en 2016, lui avait permis de remporter l'Etat : une première pour un républicain depuis 1984.

Dans les sondages, le président sortant accuse dans cette petite ville au sud de Milwaukee jusqu'à 10 points de retard... Mais il était dans la même situation au même moment il y a 4 ans.

"Demandez à Hillary comment elle s'est est sortie", plaisante le militant républicain Ken Brown.

"Nous ne pouvons pas faire les mêmes erreurs qu'il y a quatre ans et considérer la chose acquise. Nous devons travailler jusqu'à la dernière minute, jusqu'à la ligne d'arrivée", promet la démocrate Christine Sinicki.

Reste à savoir qui de Donald Trump ou Joe Biden passera cette ligne en tête le 3 novembre, privés de grands spectacles de campagne à l'américaine et dans le pays le plus meurtri par la pandémie mondiale... Personne, ici ni ailleurs, ne se targue d'avoir la réponse.

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