Après les incendies dévastateurs du camp de Moria, la Grèce et le reste des Européens peinent à mettre en place la mise aux abris des milliers de réfugiés qui ont passé leur troisième nuit dehors. Des "navires-refuges" arrivent au compte-goutte après les distributions d'aide alimentaire.
Tout comme ce ferry mis à disposition par la Grèce dans le port de Sigri depuis hier sur l'île de Lesbos, des navires financés par l'Union européenne vont arriver pour héberger les demandeurs d'asile vulnérables du camp de Moria.
Trois jours après les incendies dévastateurs du centre d'accueil et d'enregistrement des réfugiés, le vice-président de la commission européenne Margaritis Schinas s'est rendu sur l'île, pour faire le point sur la situation avec des ONG et les autorités grecques. Et c'est ce qu'il a promis :
"Notre première priorité doit être immédiate et collective. D'abord, fournir un abri à ceux qui en ont besoin et ensuite rétablir dès que possible l'ordre public dans l'île".
Conjointement avec le président français, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé un plan d'accueil des mineurs non accompagnés. Parmi les 12 700 réfugiés du camp de Moria, 4 000 enfants étaient comptabilisés :
"J'ai demandé au Premier ministre grec comment nous pouvions aider. Et sa demande était que nous prenions en particulier les mineurs qui ont déjà été emmenés en Grèce continentale (au nombre de 406). Nous avons pris contact avec la France. L'Allemagne et la France y participeront. J'espère que d'autres États membres (de l'UE) le feront également".
Des milliers de demandeurs d'asile sur l'île grecque de Lesbos ont passé leur troisième nuit dehors, sur les bords de routes, les parkings. Des distributions alimentaires ont un peu apaisé la situation.
Mais que va-t-il se passer pour eux ? Les autorités locales veulent faire obstacle au gouvernement pour éviter la reconstruction du camp de Moria. L'état d'urgence a été instauré pour 4 mois à Lesbos.