L'appel à l'aide des migrants après l'incendie du camp de Moria

C'était le plus grand camp de migrants en Europe, il est désormais détruit. Près de 13 000 réfugiés et demandeurs d'asile s'entassaient dans le camp de Moria sur l'île de Lesbos, jusqu'à cet incendie qui a ravagé le site.
Sur les routes ou dans les champs
Les migrants se sont installés aux abords des routes ou dans les champs, obligés de dormir par terre, sans matelas. Certains ont pu déplacer leur tente. D'autres non plus rien :
"Nous sommes dans une situation très difficile, dit cette Afghane. Nous avons besoin d'aide, nous n'avons rien à manger. Nous n'avons aucun endroit où dormir, nous avons besoin de votre aide s'il vous plaît."
Les mineurs non accompagnés pris en charge
Selon les autorités grecques, le feu a été déclenché par des demandeurs d'asile qui protestaient contre la prolongation des mesures de quarantaine, après l'apparition de cas de Covid.
"Les migrants ont agi ainsi parce qu'ils pensaient qu'en incendiant le camp de Moria, ils pourraient quitter l'île. Mais ils ne partiront pas, excepté les mineurs non accompagnés", a indiqué Stelios Petsas, porte-parole du gouvernement grec.
Le camp accueillait près de 4 000 mineurs. Certains devaient être hébergés sur des ferrys et des navires de la marine grecque sur l'île de Lesbos. D'autres étaient transférés sur le continent, certains pourraient prendre la direction de la France et de l'Allemagne qui ont proposé d’accueillir 400 jeunes migrants. D'autres pays européens pourraient également en accueillir.
Apostolos Staikos, correspondant d'euronews à Lesbos :"Le camp de Moria est détruit et appartient désormais au passé. Des centaines de réfugiés et de migrants cherchent un abri dans les champs, les jardins, les entrepôts et même sur la route à proximité. Certains d'entre eux transportent le peu de biens qu'ils possèdent et qui n'ont pas brûlé dans l'incendie."