La saga du Brexit : 2016-2018, du tremblement de terre à l'accord sur le "backstop"

Un supporter pro-Brexit porte des badges lors d'une manifestation devant le Parlement à Londres, le lundi 28 octobre 2019.
Un supporter pro-Brexit porte des badges lors d'une manifestation devant le Parlement à Londres, le lundi 28 octobre 2019. Tous droits réservés Kirsty Wigglesworth/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved
Par Quentin Ariès
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Alors que les négociations entre Londres et Bruxelles sont dans l’impasse, et qu’un Brexit sans accord en janvier 2021 devient probable, il est nécessaire de rembobiner la cassette. Première partie d’une chronologie pour comprendre comment on est arrivé là.

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Le référendum du Brexit (le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne) était une promesse électorale de l’ancien Premier ministre britannique David Cameron en 2013. Mais personne n’imaginait que sept ans après, le Brexit serait encore un sujet si vif et si compliqué.

Alors que les négociations entre Londres et Bruxelles sont dans l’impasse, et qu’un Brexit sans accord en janvier 2021 devient probable, il est nécessaire de rembobiner la cassette.

Première partie d’une chronologie pour comprendre comment on est arrivé là.

2016 :

23 juin : Les Britanniques votent pour le départ de l’UE (52%). Le pays va donc activer l’article 50 des traités européens, le dispositif (encore jamais utilisé) pour quitter l’UE. Le lendemain le Premier ministre David Cameron démissionne Il sera remplacé par Theresa May.

1er octobre : L’ancien ministre français Michel Barnier devient le négociateur du Brexit pour l’UE.

2017 :

29 Mars : Le Parlement britannique vote l’activation de l’article 50. Le Royaume-Uni a deux ans pour négocier sa sortie avec Bruxelles. Le compte à rebours commence.

Kirsty Wigglesworth/Copyright 2017 The Associated Press. All rights reserved.
Des manifestants près du Parlement à Londres, le lundi 13 mars 2017.Kirsty Wigglesworth/Copyright 2017 The Associated Press. All rights reserved.

8 Juin : Premier jour pour les négociations. Elle se concentrent sur la facture du Brexit, les droits des Européens au Royaume-Uni et des Britanniques dans l’UE (plus de 4 millions de personnes) et la frontière entre l’Irlande du Nord (britannique) et la République d’Irlande. Une fois qu’un accord est trouvé sur ces trois points, la discussion sur le futur accord commercial peut débuter.

8 Décembre : L’UE et Londres approuvent « un rapport conjoint ». Les droits des citoyens européens au Royaume-Uni (et vice versa) sont garantis après le Brexit, Londres s’engage à payer entre 40 et 60 milliards d’euros à l’UE. Pour éviter une frontière en Irlande et des tensions politiques sur l’île, Londres accepte « un filet de sécurité » (ou backstop). En cas d’un échec d’un accord commercial, l’Irlande du Nord doit continuer à respecter les principales règles économiques européennes.

2018 :

6 juillet : Theresa May présente son plan de « Chequers » sur la future relation entre l’UE et Londres. Des ministres influents britanniques démissionnent, comme le ministre des affaires étrangères Boris Johnson (et ancien champion d’un départ britannique de l’UE lors du référendum). Le parti unioniste nord-irlandais et les conservateurs rejettent le backstop car il introduit des contrôles douaniers à l’intérieur du Royaume-Uni.

14 novembre : Un accord est trouvé entre la Commission et le gouvernement britannique. Afin d’éviter une frontière sur l’île d’Irlande ou entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, Le Royaume-Uni s’engage à respecter une partie du code douanier européen le temps de négocier une alternative. Le Conseil européen accepte l’accord le 25 novembre.

12 décembre : L’aile droite des Conservateurs tente de renverser Theresa May, sans succès. Mais la Première ministre ne souhaite pas présenter l’accord de retrait au Parlement, par peur d’un rejet massif.

Retrouvez ici la suite de notre chronologie du Brexit, sur les années 2019-2020.

Sources additionnelles • Thomas Seymat

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