Le président indépendantiste de la Catalogne, Quim Torra, refuse sa destitution

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Tous droits réservés AP Photo/Manu Fernandez
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Par Laurence Alexandrowicz avec Olivier Péguy
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Le président indépendantiste catalan Quim Torra a été condamné pour désobéissance, ce qu'il conteste. Ce verdict risque de raviver les tensions en Catalogne.

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En Espagne, le leader catalan Quim Torra semble bien décidé à ne pas céder. Et pourtant, il a été destitué ce lundi de son poste de président de la Catalogne, par le Tribunal suprême, la plus haute juridiction espagnole.

« Je n'abandonne jamais ni ne me résigne devant cette décision de justice qui ne vise qu'à renverser le gouvernement de la Catalogne », a-t-il dit dans un discours en catalan, depuis le siège de la Generalitat, le gouvernement régional, à Barcelone. Et d'indiquer qu'il poursuivrait le combat pour l'indépendance au niveau européen.

Le verdict du Tribunal suprême

Le Tribunal Suprême espagnol, plus haute instance judiciaire du pays, a confirmé la condamnation du président indépendantiste de la Catalogne : Quim Torra est condamné à un an et demi d'inéligibilité pour "désobéissance", ce qui doit automatiquement entraîner sa destitution. Pendant 18 mois, il ne pourra pas exercer de fonction publique et devra payer une amende de 30 000 euros.

Banderole et crise politique

Cette "désobéissance" dont il paye le prix est liée à son attitude lors de la campagne précédant les législatives du 28 avril 2019. En Espagne, il est interdit d'utiliser les institutions de manière partisane pendant une campagne électorale, afin de garantir la neutralité du processus, et Quim Torra avait refusé de retirer une banderole en soutien aux prisonniers indépendantistes de la façade du siège du gouvernement régional.

L'Espagne était alors en pleine crise politique. Entre 2015 et 2019 il y a eu pas moins de quatre élections législatives.

Et pour rappel, deux ans plus tôt les dirigeants de la Catalogne avaient organisé un référendum pour son indépendance. Plusieurs leaders indépendantistes ont été emprisonnés, et condamnés pour leur rébellion à des peines allant de 9 à 13 ans de prison à l'automne 2019.

Et maintenant ?

Les Catalans vont-ils devoir retourner voter dans les prochaines semaines ? Quim Torra l'a laissé entendre mais sans donner de précisions.

En tout cas, cette destitution risque de raviver les tensions entre pro et anti-indépendantistes en Catalogne.

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