Les partis pro-pouvoir semblent avoir remporté les législatives dans cette ex-république soviétique. Certains partis politiques, en investissant d'importantes sommes d'argent, auraient influencé le vote de nombreux électeurs.
Un scénario à la bélarusse peut-il avoir lieu au Kirghizstan ? Quelques manifestations d'opposition ont eu lieu ce lundi à Bichkek, la capitale, après la fin des élections législatives ce weekend. Officiellement, les partis d'opposition ont réuni moins de 7% des voix, ce qui signifie qu'ils ne seront pas représentés au parlement.
Mars Sariev, expert en politique kirghize : "Bien sûr, ces résultats suscitent l'indignation. Les partis qui n'ont pas obtenu de siège (au parlement) ont appelé à une manifestation permanente. Je pense qu'un scénario biélorusse est très susceptible de se développer ici au Kirghizstan. Avec la pauvreté de notre peuple, c'est la corruption des électeurs qui a joué un rôle important. Certains partis ont travaillé bien en avance en versant d'énormes sommes d'argent. Pour les minorités nationales et l'ancienne génération, cet argent a joué un rôle très important."
C'est donc l'achat de votes qui est dénoncé, notamment en faveur des partis proches du président au pouvoir, le pro-russe Sooronbay Jeebenkov. Les formations Birimdik et Terre Mère auraient ainsi, à elles seules, raflé la moitié des sièges au parlement.
Selon la commission électorale, le taux de participation s'est établi à 55%.