Pour le Liban, en crise économique, l'enjeu est crucial. Le pays entend exploiter des gisements d'hydrocarbures offshore. Or, une partie de la zone visée par les Libanais se situe dans une région maritime revendiquée également par Israël.
Faut-il y voir un espoir de paix ? Le Liban et Israël ont en tous cas entamé des négociations pour tenter de régler leur différend sur la frontière maritime.
Enjeu économique crucial pour le Liban
Ce premier round de pourparlers entre deux pays toujours officiellement en guerre est placé sous l'égide de Washington et des Nations Unies et a lieu à Naqoura, au sud du Liban, où siège la Finul, la Force onusienne dans le pays.
Pour le Liban, qui traverse une grave crise économique, l'enjeu de ces discussions est crucial. Le pays entend exploiter des gisements d'hydrocarbures offshore, après la signature en 2018 d'un premier contrat d'exploration avec un consortium international. Or, une partie de la zone visée par les Libanais se situe dans une région maritime revendiquée également par Israël.
Un deuxième round de pourparlers le 28 octobre
Ce matin, le premier round de négociations, jugé davantage technique que politique, n'aurait durée qu'une heure. Un deuxième round de pourparlers est prévu à la fin du mois.
Une source au ministère israélien de l'Energie, citée par l'AFP, a assuré que la délimitation maritime pouvait être résolue "en quelques mois" si le processus se déroulait sans encombres côté libanais.
Ces négociations entre Israël et le Liban interviennent quatre ans après leur dernière confrontation militaire de grande ampleur. Elles ont par ailleurs lieu sur fond de tensions en Méditerranée orientale, entre la Turquie, la Grèce et Chypre autour de l’exploration des gisements d'hydrocarbures.