Les montres suisses se mettent à l'heure chinoise

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Par Olivier Peguy  avec AFP, AP
Montres de luxe présentées lors du Salon International de la Haute Horlogerie, à Genève, le 19/01/2015.
Montres de luxe présentées lors du Salon International de la Haute Horlogerie, à Genève, le 19/01/2015.   -  Tous droits réservés  Sandro Campardo/AP

Comme tous les secteurs économiques, l'industrie horlogère suisse est touché par la crise sanitaire. Pour le huitième mois consécutif, le volume des exportations est en baisse par rapport à l'an dernier : -12%. Mais la chute commence à s'atténuer.

Et surtout, la consommation redémarre nettement sur le marché chinois, notamment pour les montres de luxe.

Les consommateurs chinois représentent environ la moitié de la consommation de l'industrie du luxe.
Les clients chinois ne voyagent plus et je crains qu'il en soit ainsi pendant encore 6 mois ou un an.
L'enjeu, c'est donc de gagner ou regagner une clientèle nationale, faire en sorte que les Français achètent en France, les Anglais en Angleterre, les Américains aux Etats-Unis, et biensûr les Chinois en Chine. Parce que c'est désormais en Chine que les Chinois achètent et non plus à l'étranger, comme c'était le cas avant.
Avant la pandémie, quand on vendait 1 montre à un Chinois en Chine, on en vendait 4 à des touristes chinois à l'étranger.
Georges Kern
PDG de Breitling

Boom du commerce de luxe en ligne

Au delà des montres, c'est tout le secteur du luxe qui est tiré par le marché chinois. Les millions de millionnaires chinois font leurs emplettes dans les boutiques des marques à Pékin, Shanghai ou Guangzhou. Mais aussi, et c'est une tendance lourde, ils achètent en ligne.

Cette année, un tiers des achats de luxe en Chine aura été effectué sur internet contre seulement 10% l'an dernier.