16 personnes avaient été tuées sur les Ramblas et dans une station balnéraire proche en août 2017.
C'est le procès de deux attentats qui auront marqué l'Espagne au fer rouge, ceux des Ramblas de Barcelone et de Cambrils en août 2017. Plus de trois ans après les faits, seulement trois hommes se retrouvent sur le banc des accusés : Mohamed Houli Chemlal, accusé notamment d'avoir fabriqué et détenu des explosifs, Driss Oukabir – le frère d'un des djihadistes –, qui avait loué la camionnette utilisée sur les Ramblas, et un troisième homme qui avait prêté un véhicule et des papiers aux assaillants.
Les auteurs des attaques avaient, eux, été abattus par la police après avoir écrasé 15 personnes à Barcelone et en avoir tué une 16e dans la station balnéaire de Cambrils.
De la cellule d'origine, il ne reste donc que les trois hommes jugés à partir de ce mardi, dont un plaide l'ignorance et demande l'acquittement.
Mais pour Javier Martinez, qui a perdu son fils de trois ans sur les Ramblas, les complices présumés ne sont pas moins responsables que les tueurs. Il espère de lourdes peines et regrette aussi le manque de prise en charge des familles.
« Je vais encore plus mal qu'au début, confie-t-il. Ça a été très dur au début, quand mon fils est mort, quand j'ai commencé à faire des recherches et à comprendre que l'aides aux victime ne marchait pas, que personne ne nous appelait. C'était comme si rien n'était arrivé. »
L'État islamique avait aussitôt revendiqué la double-attaque. Et si plus de trois ans se sont écoulés, l'emblématique avenue barcelonaise reste hantée par le massacre. Le procès doit s'achever mi-décembre.