Nouvelle journée d'action de l'opposition au Bélarus. Une mobilisation qui passe désormais par de nombreux défilés dans chaque quartier pour tenter de perturber l'action de la police.
Au Bélarus, comme tous les dimanches depuis le mois d'août, l'opposition avait appelé à une mobilisation dans les rues.
Jusque-là, il s'agissait de grands rassemblements unitaires. Mais à présent, changement de tactique : les manifestants étaient appelés à se mobiliser dans leur quartier. Une multiplication des défilés, baptisée "Marche des voisins" pour rendre plus difficile le travail de la police, pourtant largement déployée.
Selon les médias locaux, une vingtaine de rassemblements ont été recensés dimanche dans différents quartiers de Minsk, sous un temps hivernal marqué par des températures proche de 0°C et des chutes de neige.
Le centre-ville de Minsk, lieu habituel des rassemblements, était bouclé par la police anti-émeute.
Loukachenko et le voisin russe
Depuis plus de 3 mois, l'opposition dénonce la réélection d'Alexandre Loukachenko. Au pouvoir depuis 1994, il refuse toute concession politique.
Les manifestations hebdomadaires ont réuni jusqu'à plus de 100.000 personnes, un record pour cette ex-république soviétique indépendante depuis 1991, mais la mobilisation était en baisse ces dernières semaines.
La répression des manifestations se traduit par des arrestations par centaines. La cheffe de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa a fui le Belarus pour trouver refuge en Lituanie.
L'Union européenne a déjà pris plusieurs sanctions contre certaines personnalités du régime bélarus. Un régime qui reste jusqu'à ce jour, soutenu par le puissant voisin russe.