Brexit : des "divergences significatives" entre Londres et Bruxelles (Barnier)

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Par Olivier Peguy  avec AFP, AP
Le négociateur européen, Michel Barnier, à Londres depuis le début de la semaine, pour tenter d'obtenir un compromis avec les Britanniques - Londres, le 04/12/2020
Le négociateur européen, Michel Barnier, à Londres depuis le début de la semaine, pour tenter d'obtenir un compromis avec les Britanniques - Londres, le 04/12/2020   -  Tous droits réservés  TOLGA AKMEN/AFP

Toujours pas d'accord post-Brexit en vue ! Le négociateur européen, Michel Barnier, à Londres depuis le début de la semaine, a indiqué que les conditions d'un accord n'étaient pas réunies en raison de "divergences significatives".

Les divergences portent sur la question de la concurrence, sur la gouvernance et sur la pêche.

"Nous avons convenu de suspendre les pourparlers afin d'informer nos dirigeants de l'état d'avancement des négociations", a ajouté le diplomate européen.

Le temps presse pour parvenir à un accord, théoriquement avant le 31 décembre.

**                                > Explications sur la période de transition**

Mais pas question d'arracher un accord à n'importe quel prix. C'est ce qu'a rappelé le porte-parole de la chancelière allemande.

Notre position n'a pas changé : nous souhaitons tous parvenir à un compromis. Il faut reconnaître qu'il y a des principes, des lignes rouges. Mais il y a, malgré tout, de la marge pour parvenir à accord.
Steffen Seibert
porte-parole de la chancelière allemande

Menace d'un veto français ?

La France a prévenu vendredi matin qu'elle n'hésiterait pas à mettre son veto si le texte ne lui convenait pas, en particulier s'il menaçait l'avenir de ses pêcheurs.

"S'il y avait un accord qui n'était pas bon (...) nous nous y opposerions", a dit le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune. Avec un veto ? "Oui. Chaque pays a le droit de veto", a-t-il averti, répétant que le risque d'un non-accord "existe" et qu'il "faut s'y préparer".

Von der Leyen à la rescousse

La présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen se rend en personne ce samedi à Londres. Elle doit y rencontrer le Premier ministre britannique Boris Johnson, pour tenter de faire avancer les discussions.