L'Iran débute le processus pour enrichir de l'uranium à 20%

L'Iran débute le processus pour enrichir de l'uranium à 20%
Tous droits réservés AP Photo/Vahid Salemi
Par euronews avec AFP
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L'AIEA a confirmé l'annonce faite ce lundi par Téhéran qui constitue une entorse "considérable" à l'accord international sur le nucléaire iranien selon l'UE

C'est la plus grosse entorse faite à l'accord international sur le nucléaire iranien. Téhéran a débuté ce lundi le processus pour produire de l'uranium enrichi à 20%.

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Sur fond de tensions exacerbées avec les Etats-Unis, l'Iran a franchi un nouveau cap en débutant l'enrichissement d'uranium à 20 % dans son site souterrain de Fordo. D'après le dernier rapport publié en novembre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Téhéran enrichissait de l'uranium à un degré supérieur à la limite prévue par l'accord (3,67%) mais ne dépassait pas le seuil de 4,5%, et se pliait toujours à ses inspections.

Mais le dossier a connu des soubresauts après l'assassinat fin novembre près de Téhéran d'un physicien nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh. Dans la foulée de cette attaque attribuée par l'Iran à Israël, le Parlement iranien, à majorité conservatrice, a adopté une loi préconisant de produire et stocker au "moins 120 kg par an d'uranium enrichi à 20%" et de "mettre fin" aux inspections de l'AIEA.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a estimé que cette annonce était le reflet des intentions de Téhéran de "développer un programme nucléaire militaire". "Israël ne permettra pas à l'Iran de fabriquer des armes nucléaires", a-t-il ajouté dans un communiqué.

"graves conséquences en matière de non-prolifération"

De son côté, l'Union européenne a souligné qu'il s'agissait d'"un écart considérable par rapport aux engagements nucléaires de l'Iran dans le cadre de l'accord de Vienne, avec de graves conséquences en matière de non-prolifération nucléaire", selon Peter Stano le porte-parole du Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères.

L'accord conclu à Vienne en 2015 a été obtenu après des années d'âpres négociations entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Royaume-Uni, Chine, France, Russie, Etats-Unis- ainsi que l'Allemagne).

Le USS Nimitz reste dans le Golfe

La décision de Donald Trump de se retirer de l'accord en 2018 et d'imposer à l'Iran le retour de lourdes sanctions a ravivé les tensions. Depuis, Téhéran s'est affranchi de ses principaux engagements. Pour autant le président iranien Hassan Rohani s'est récemment dit prêt à revenir à l'accord de Vienne, si les Etats-Unis s'y engageaient également. L'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche fait espérer un apaisement dans le dossier.

En attendant, la défiance reste de mise, le Pentagone a décidé dimanche soir de laisser son porte-avion USS Nimitz stationné dans le Golfe alors qu'il devait revenir aux Etats-Unis. "En raison de récentes menaces proférées par des dirigeants iraniens contre le président Donald Trump et d'autres responsables du gouvernement américain, j'ai ordonné au USS Nimitz de stopper son redéploiement", a indiqué le ministre américain de la Défense par intérim, Christopher Miller.

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