Les masques jetés dans la nature mettent en danger la vie des animaux, qui les mangent ou se coincent dans les élastiques. Portés une fois, les masques peuvent mettre des centaines d'années à se décomposer. On en trouve au fond de la mer.
Si les masques chirurgicaux sont sensés nous sauver la vie, ils détruisent celle des animaux sauvages. Au fond des mers, dans les champs sur les routes, les masques abandonnés font de la concurrence aux sacs plastiques. Portés une fois, les masques peuvent mettre des centaines d'années à se décomposer.
"Les masques et les gants sont particulièrement problématiques car ils peuvent avoir un impact, essentiellement sur les gros animaux. Les tortues de mer, les oiseaux de mer, les gros poissons, explique George Leonard, scientifique en chef de l'ONG américaine Ocean Conservancy. Parce que ce sont des formes plus grosses. Ils ne sont normalement pas susceptibles d'être impactés, comme le phytoplancton et le zooplancton, la base de la chaîne alimentaire. Mais le problème est que l'ensemble de la chaîne alimentaire est en danger ici, parce que lorsque ces plastiques se décomposent dans l'environnement, ils forment des particules de plus en plus petites".
En Grande-Bretagne, une mouette a été sauvée par une association de défense des animaux, ses pattes étaient emprisonnées depuis une semaine dans les élastiques des masques. A Kuala Lumpur en Malaisie des macaques ont été aperçus en train de manger des masques, un risque potentiel d'étouffement pour ces petits singes.