Birmanie : nouvelle manifestation réprimée à Rangoun, Aung San Suu Kyi encore inculpée

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Par euronews avec AFP, AP
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Des manifestations ont été encore violemment réprimée ce matin à Rangoun alors que l'ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi est tombée sous le coup de deux nouveaux chefs d'inculpation.

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Après la violente répression des manifestations dimanche en Birmanie, Rangoun était encore le théâtre ce lundi matin d'affrontements. Dans l'un des quartiers de l'ancienne capitale birmane, des centaines de personnes ont essuyé des tirs de balles en caoutchouc et des jets de canons à eau. 

Et ce, alors qu'Aung San Suu Kyi, toujours tenue au secret, déjà poursuivie pour avoir enfreint d'obscures règles commerciales et sanitaires, a été inculpée pour deux nouvelles infractions ce lundi. L'un de ses avocats a confirmé que l'ex-dirigeante birmane avait assisté à son audience par vidéoconférence, mais il ne l'a pas vue, aucune caméra n'était sur elle, il a seulement pu entendre sa voix.

La prix Nobel de la paix est donc désormais poursuivie pour avoir violé une loi sur les télécommunications et pour "incitation aux troubles publics". Elle était déjà inculpée pour avoir importé illégalement des talkies-walkies et pour ne pas avoir respecté des restrictions liées au coronavirus, des motifs extravagants pour les observateurs internationaux.

Au moins 18 morts dans les manifestations

Les Nations Unies venaient tout juste de condamner les dernières violences menée par la puissante armée birmane qui a pris le pouvoir le 1er février. L'ONU a déclaré disposer d'informations crédibles selon lesquelles au moins 18 personnes ont été tuées et 30 autres blessées après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants ce dimanche.

"Ce qui est très inquiétant pour nous, c'est qu'il s'agit d'une armée qui a l'habitude de commettre des violations des droits de l'homme en toute impunité, avec un réel manque de responsabilité", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies. "Nous sommes donc préoccupés par la possibilité que cela devienne encore plus meurtrier".

Un média officiel a fait état de 571 arrestations pour la seule journée de dimanche. Plus d'un millier de personnes auraient été interpellées, inculpées ou condamnées depuis le coup d'Etat. Plusieurs journalistes ont aussi été arrêtés ces derniers jours, dont un photographe de l'agence Associated Press.

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