Le vaccin Sputnik V continue de susciter la vigilance des Européens, et avant toute autorisation en Europe, l'Agence européenne du médicament veut afficher sa prudence.
Vladimir Poutine devait se faire vacciner ce mardi en toute discrétion et loin des caméras, sans qu'on sache non plus lequel des trois vaccins russes allait lui être inoculé. Le vaccin Sputnik V, en tous cas, continue de susciter la vigilance des Européens, et avant toute autorisation en Europe, l'Agence européenne du médicament veut afficher sa prudence :
"Nous sommes en train d’organiser des inspections, a déclaré Emer Cooke, de l'Agence européenne du médicament. Nous espérons qu’il s’agira d’un vaccin sérieux à ajouter aux vaccins disponibles auprès de la population européenne et qu’il obtiendra une autorisation au niveau européen sur la base des mêmes normes de sécurité, qualité et efficacité que nous appliquons pour chaque vaccin".
Dans le même temps, c'est le laboratoire AstraZeneca qui est sous pression européenne. Bruxelles veut employer tous les moyens possibles pour que les livraisons promises soient faites.
"Pour ce qui est du manque de vaccins, je pense que le problème vient d'AstraZeneca, dit Sandra Gallina, de la Direction de la Santé à la Commission Européenne. C'est donc un contrat avec lequel nous avons un sérieux problème. Nous nous attendions à des livraisons par centaines et, vous savez, nous n'en recevons même pas le quart".
En France, les grands centres qui doivent permettre de vacciner massivement "seront opérationnels dans les prochains jours", a promis le gouvernement. Et face aux nombreuses critiques, Emmanuel Macron, de son côté, a promis que la France faisait tout ce qu'elle pouvait pour accélérer encore la campagne de vaccination.