C'est le responsable de la stratégie vaccinale du régulateur européen qui fait cette révélation dans un journal italien.
Le soupçon est devenu une réalité du jour au lendemain, et cette volte-face va assurément avoir des conséquences importantes sur les campagnes de vaccination qui visent à freiner puis stopper les ravages de la pandémie de Covid-19 à travers le monde entier...
"Nous pouvons désormais le dire, il est clair qu’il y a un lien avec le vaccin", comprenez entre AstraZeneca et les cas de thromboses observés chez certaines personnes vaccinées : cette petite bombe a été lâchée le mardi 6 avril 2021 par Marco Cavaleri, le responsable de la stratégie sur la vaccination à l'Agence européenne des médicaments, lors d'un entretien accordé au quotidien italien Il Messaggero.
Selon lui, ce qui provoque ce dangereux effet secondaire - très rare, il faut le préciser, étant donné le nombre d'injections effectuées - reste toutefois à établir :
Et ce responsable du régulateur européen des médicaments de donner plus de détails :
Eh bien, c'est dit. L'instance a eu beau rétropédaler au cours de la journée de mardi, en expliquant qu'elle n'avait pas encore "abouti à une conclusion" et que son expertise était toujours en cours, elle y a sans doute perdu de sa crédibilité. Il y a peu en effet, elle soutenait, pour la citer, qu'"aucun lien causal avec le vaccin n'était prouvé", soulignant que les avantages de la vaccination avec le sérum AstraZeneca l'emportaient de toute manière sur les risques éventuels.
Une méfiance qui pourrait redoubler
Pourtant, les suspicions ne faisaient que grandir au fil des jours, particulièrement en Europe. Des dizaines de cas de thromboses cérébrales étaient petit à petit recensés, et plusieurs conduisaient leurs victimes à la mort. Ne serait-ce qu'au Royaume-Uni, une trentaine d'incidents ont été établis, dont sept se sont révélés mortels.
En France, le vaccin anglo-suédois avait déjà un peu de plomb dans l'aile. Il suffit de voir ce qui s'est passé au cours du week-end de Pâques dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais : des centaines de doses d'AstraZeneca n'ont jamais trouvé preneurs, justement par peur d'effets secondaires.
La méfiance risque désormais de s'amplifier. Par exemple, la maire de Calais, Natacha Bouchart, a déjà constaté les dégâts, expliquant que la ville a 550 doses d'AstraZeneca à disposition du public, mais que seulement 70 rendez-vous ont été programmés pour les prochains jours. Il est facile de parier que pas mal de ces vaccinations vont être annulées...
Tentative de l'OMS pour éteindre le feu
L'Organisation mondiale de la santé a tenté de relativiser la déclaration retentissante sur les liens entre le vaccin controversé et les problèmes de caillots sanguins mais le mal semble déjà fait auprès de l'opinion publique. Rogerio Pinto de Sa Gaspar, chargé de la régulation à l'OMS, a réaffirmé que la balance entre les risques et les bénéfices d'AstraZeneca pesait bien plus en faveur de son utilisation pour contrer l'épidémie de Covid-19 :
Commentaire TV : Olivier Peguy