Le duc d'Édimbourg était toujours là, à deux pas derrière son épouse, la reine Elizabeth II, pour la soutenir et l'épauler.
Le prince Philip, duc d'Édimbourg, était d'abord et avant tout le mari de la reine Elizabeth II, un homme fidèle au protocole, toujours là, à deux pas derrière elle, pour la soutenir et l'épauler.
En 1947, lorsqu'il entre dans la famille royale, il est déjà un officier de marine accompli, sorti avec les honneurs et les distinctions de la Seconde Guerre mondiale. Mais la mort prématurée du père de la Reine, George VI, en 1952, l'oblige à raccrocher son uniforme.
Elizabeth et Philip se rencontrent adolescents. C'est le coup de foudre. Elisabeth insiste pour épouser ce jeune homme sans un sou perçu par ses proches comme un exilé de la famille royale grecque.
La mécanique du couple s'inverse après le couronnement d'Elisabeth. En public, elle est la patronne mais en privé, Philip tient les reines de la famille.
C'est lui notamment qui décide d'envoyer son fils aîné, le prince Charles, dans un pensionnat écossais à Gordonstoun. Le futur roi lui en tiendra rigueur pendant très longtemps.
Mais le prince Philip n'en démord pas. Jusqu'au bout, il répètera avoir offert la meilleure éducation possible à ces quatre enfants malgré des circonstances difficiles et exigeantes.
Philip a du caractère et s'installe très vite dans sa fonction. Il est particulièrement actif et complémentaire d'Elisabeth. Il soutient les forces armées en tant que mécène, développe un programme de citoyenneté pour les jeunes et s'engage dans la défense de l'environnement.
Le duc d’Edimbourg était particulièrement friand des médias. Cela lui a valu quelques railleries de la presse britannique qui ne manquait pas d'afficher chacune de ses gaffes à la une de ses tabloïds. Ce fut notamment le cas lors d'un déplacement officiel en Australie, où il avait demandé aux aborigènes s'ils utilisaient encore leurs lances pour se défendre.
Son style corrosif et son attitude jugée parfois hautaine tranchaient du coup avec la posture traditionnelle de la famille.
Plein d'esprit pour les uns, irrévérencieux pour les autres. Le prince Philip était surtout un homme plein d'humour qui n'hésitait pas à se moquer de sa propre condition. Il s'amusait ainsi à se présenter comme "_le _dévoileur de plaques commémoratives le plus expérimenté au monde". Philip Mountbatten était pourtant bien plus que cela.