Ce mardi les juges de la Cour pénale internationale vont rendre leur verdict en appel dans le procès de l'ancien général yougoslave Ratko Mladic. En 2017, il a été condamné à la perpétuité pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Bosnie au début des années 90.
C'est une journée difficile mais attendue par les survivants de Srebrenica. Ce mardi les juges de la Cour pénale internationale vont rendre leur verdict en appel dans le procès de l'ancien général yougoslave Ratko Mladic. Il y a quatre ans, celui que l'on surnomme "le boucher des Balkans" a été condamné à la perpétuité pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie de 1992 à 1995.
"Mladic a mis en œuvre, sous le contrôle d'officiers subalternes, une opération de grande envergure bien organisée qui a assassiné plus de 7 000 hommes et garçons en quelques jours et a fait quitter le territoire par la force à plus de 30 000 femmes, enfants et hommes âgés", déclarait devant la Cour en 2012 Dermot Groome, le procureur du TPIY.
Mladic, encore considéré comme un héros par de nombreux Serbes de Bosnie, avait été arrêté en 2011 après 16 ans de cavale. Il avait fait appel de son jugement. L'accusation aussi, car le TPI avait acquitté Ratko Mladic du chef de génocide dans plusieurs autres municipalités de Bosnie.
Les familles des victimes, présentes à La Haye, attendent beaucoup de ce procès comme cette mère qui a perdu deux fils à Srebrenica.
"Nous espérons que sa condamnation à la prison à vie sera confirmée, dit Kada Hotic. Nous espérons que des charges supplémentaires de génocide dans la ville de Prijedor et dans d'autres endroits seront ajoutées. S'il y a une justice, alors cela arrivera."
La guerre en Bosnie a fait 100 000 morts et plus de deux millions de déplacés.
Ratko Mladic est l'un des principaux dirigeants jugés par la justice internationale pour les crimes commis pendant les guerres en ex-Yougoslavie, avec l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, condamné à la prison à vie en 2019, et l'ex-président yougoslave Slobodan Milosevic, mort d'une crise cardiaque en prison en 2006.