Les eurodéputés veulent sanctionner le Premier ministre tchèque

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Par Shona MurrayEuronews
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Le Parlement européen pointe du doigt Andrej Babis soupçonné de conflit d’intérêts.

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Le Parlement européen dénonce un conflit d'intérêts concernant le Premier ministre tchèque. Dans un audit la Commission européenne a conclu qu'Andrej Babis avait enfreint les règles en matière d'aides agricoles de l’UE. C'est le groupe Agrofert, dont il est le fondateur, qui est au centre des interrogations. 

A une très large majorité l'hémicycle demande des mesures contre le dirigeant tchèque qui s'est d'abord lancé dans les affaires avant de rejoindre la politique. Pour l’eurodéputé écologiste Daniel Freund, le dirigeant tchèque a désormais trois options pour régler ce problème. "Il peut démissionner de son poste. Il peut vendre son entreprise ou il peut ne plus recevoir de fonds européens", explique l’élu allemand. Mais si cet appel reste sans réponse, Daniel Freund demande de suspendre les subventions à Prague ou alors "les autres chefs d'Etat et de gouvernement doivent refuser de l'admettre à la table des négociations".

La Commission européenne est fortement critiquée pour ses lenteurs et son laxisme face aux capitales accusées de violer les règles européennes et les valeurs de l'UE. L'audit souligne que les subventions obtenues après 2017 par Agrofert sont considérées comme illégales, elles doivent donc être remboursées.

Dans le même temps la police tchèque souligne une nouvelle fois que le Premier ministre devrait être poursuivi pour fraude. Les enquêteurs avaient déjà fait part il y a deux ans de cette recommandation mais un procureur avait décidé d'abandonner l'affaire. Le vote du Parlement est un pas de plus vers le lancement d'une procédure contre Andrej Babis mais pour devenir réalité il faudra une mise en action de la Commission et des Etats membres.

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