Les parlementaires tchèques ont voté un projet de loi en ce sens.
Ces femmes tchèques, qui se connaissent bien depuis de nombreuses années, ont une chose en commun : elles ne peuvent plus avoir d'enfants. Dans les années 1970, le gouvernement communiste de l'ancienne Tchécoslovaquie a pratiqué la stérilisation forcée de femmes, principalement issues de la communauté rom, afin de contrôler leur taux de natalité.
Toutes assurent avoir été stérilisées contre leur gré, sans qu'on les informe correctement de l'opération qu'elles allaient subir. "J'étais allongée là, souffrant, sous sédatif", raconte à euronews Elena Gorolova, victime de stérilisation forcée. "L'infirmière est venue me voir avec deux papiers. Sur l'un, on m'a demandé d'écrire le nom du nouveau-né, et s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille. Sur l'autre, on m'a demandé de signer l'approbation de la stérilisation."
En 2012, l'État tchèque leur a présenté des excuses, mais ce n'était pas suffisant. Aujourd'hui, ces femmes ont de quoi se réjouir. Les parlementaires tchèques ont récemment adopté un projet de loi qui octroie une compensation financière de 12 000 euros à toute victime de stérilisation forcée entre 1966 et 2012.
"Cette indemnisation accordée n'apporte pas juste la satisfaction, elle apparaît aussi comme l'assurance que rien de semblable ne se reproduira. Environ 400 femmes roms tchèques vont désormais recevoir une indemnisation", conclue notre correspondant Jiri Skacel, à Ostrava.