Migration, politique : l'Union européenne tente de se positionner sur l'Afghanistan

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Tous droits réservés JOHANNA GERON/AFP
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Par Laurence Alexandrowicz
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Afghanistan : l'Union européenne lors d'une réunion ce lundi matin a abordé la question de son rôle face à des acteurs comme la Chine et la Russie, et a appelé les pays membres à accueillir des migrants afghans en évitant les disputes passées sur la répartition.

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L'arrivée rapide des talibans au pouvoir en Afghanistan a créé la surprise, y compris dans l'UE. Le chef de la diplomatie des 27, Josep Borrell, a qualifié les événements de "catastrophe" et de "cauchemar", lors d'une réunion ce jeudi matin. Objectif de la rencontre, gérer le rapatriement des Européens et des Afghans qui ont travaillé pour l'UE, mais aussi définir le rôle de l'UE.

"L'UE a besoin d'une nouvelle approche pour l'Afghanistan et toute la région, a déclaré David McAllister, député européen allemand du PPE, président de la commission parlementaire,  qui doit tenir compte des nouvelles circonstances et du fait que d'autres acteurs mondiaux, en particulier la Russie et la Chine, essaieront de combler le vide politique dans le pays. Nous devons présenter une position unie et travailler en étroite collaboration avec nos partenaires et alliés pour préserver la paix et la sécurité dans cette région".

 Un premier avion a atterri en Espagne ce matin près de Madrid : à son bord, des employés de l'UE en Afghanistan, leurs familles ainsi que des collaborateurs afghans. L'Espagne a accepté les réfugiés dans un premier temps avant d'en dispatcher certains dans d'autres pays.

"Espérons que cette redistribution fonctionnera et que nous ne montrerons pas une fois de plus nos différences et que nous ne nous disputerons pas sur la prise en charge des réfugiés, a souhaité Josep Borrell. Mais nous ne pouvons pas faire sortir tous les Afghans du pays. Nous devrons faire face à la situation où nous pourrons dire 'ils doivent ils doivent ils doivent' - mais l'important c'est 'ce que nous pouvons nous pouvons nous pouvons'. "

Face à cette nouvelle crise migratoire annoncée, certains politiciens européens redoutent une poussée de sentiments anti-migrants, et ses conséquences sur l'électorat qui pourrait se tourner vers le populisme et l'extrême-droite : ils ont en mémoire le chaos sur la "route des Balkans" il y a quelques années et constatent la colère grandissante des populations en Lituanie et en Lettonie, confrontées à un afflux massif de migrants, notamment afghans.

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