Afghanistan : Paris a entamé des "discussions" avec les talibans sur les opérations humanitaires

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Tous droits réservés Hadi Mizban/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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Le président français Emmanuel Macron a annoncé samedi que des "discussions" avaient été entamées avec les talibans afin de "protéger et rapatrier des Afghanes et des Afghans" en situation de risque depuis le changement de régime à Kaboul le 15 août.

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Après la France, l'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Italie, le Royaume-Uni ont mis fin à leur pont aérien en Afghanistan samedi avec le départ d'un vol transportant les derniers militaires. En tout, 15 000 personnes ont été évacuées en moins de deux semaines. tandis que des centaines d'Afghans éligibles au départ restaient sur place.

Et la menace d'une nouvelle attaque terroriste reste réelle, estiment les États-Unis. Joe Biden a déclaré dans un communiqué qu'une autre attaque terroriste "est hautement probable dans les 24-36 prochaines heures".

Le président américain a ajouté que l'attaque par drone contre la branche afghane du groupe État islamique, en représailles à l'attentat de l'aéroport de Kaboul, qui a fait 85 morts dont 13 soldats américains, ne serait pas sa "dernière" réponse au groupe.

Quelques heures après, l'ambassade américaine à Kaboul a exhorté tous les Américains à quitter les abords de l'aéroport, comme elle l'avait fait ces derniers jours.

"Discussions" avec les talibans

Pendant ce temps, la chancelière allemande Angela Merkel s'est entretenue samedi avec ses homologues britannique Boris Johnson et néerlandais Mark Rutte sur la crise afghane, et ils ont convenu que l'évacuation de leurs ressortissants et d'Afghans menacés restait une "priorité",

Paris mène des discussions avec les talibans, avec l'aide du Qatar, en vue de "protéger et ramener" les Afghans inscrits sur la liste d'évacuation de la France et qui n'ont pas pu sortir avant que la France ne mette fin à ses opérations à l'aéroport de Kaboul.

"Des discussions ont été engagées avec les talibans sur la question des opérations humanitaires et de la capacité à protéger et à rapatrier les femmes et les hommes afghans qui sont en danger. Et effectivement, nous travaillons avec le Qatar, notamment, pour pouvoir procéder à ces opérations", a déclaré Emmanuel Macron, président français.

Une autre question se pose : qui pour faire fonctionner l'aéroport de Kaboul après le départ des Américains le 31 août ? Des responsables turcs ont entamé des discussions avec les talibans afin de contribuer à la remise en service de la structure. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les talibans entendaient superviser la sécurité de l'aéroport, mais qu'ils proposaient à Ankara de se charger des opérations logistiques.

Mais dans le Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a dit imaginer des évacuations ciblées "qui ne se feront pas par l'aéroport militaire de Kaboul". "On verra si cela peut se faire par l'aéroport civil de la capitale ou par les pays voisins", a-t-il précisé.

La France et le Royaume-Uni vont plaider lundi à l'ONU pour la création à Kaboul d'une "safe zone", c'est à dire d'une zone protégée qui permettra la poursuite des opérations humanitaires sur place, a également déclaré Emmanuel Macron au Journal du Dimanche.

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