"Personne ne doit être laissé pour compte". C'est en citant Barack Obama que le ministre italien Roberto Speranza a évoqué la stratégie mondiale de vaccination lors du G20 Santé à Rome.
"Personne ne doit être laissé pour compte". C'est en citant Barack Obama que le ministre italien Roberto Speranza a évoqué la stratégie mondiale de vaccination lors de la réunion des ministres de la Santé du G20 à Rome, qui se termine ce lundi.
Alors que de plus en plus de personnes se font vacciner en Europe et aux États-Unis, la situation est très différente dans les pays pauvres où la campagne patine et le nombre de victimes ne cesse d'augmenter.
Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds Mondial, explique pourquoi ne pas mettre les pays les plus pauvres en mesure de se défendre contre la pandémie est une stratégie suicidaire :
"Disons tout d'abord que les pays les plus pauvres sont confrontés à un défi gigantesque. Ils n'ont pas de vaccins et ont des systèmes de santé extrêmement pauvres. De nombreuses vies ont été perdues à cause du variant delta. Mais les pays riches doivent s'inquiéter dans leur propre intérêt. Le fait qu'il y ait plus de variants est directement lié au fait que nous allons avoir beaucoup plus d'infections. Et dans ce cas, le virus ne se soucie pas de savoir s'il se répand dans un pays pauvre ou riche. Il se propage partout. Nous avons tous un énorme intérêt commun à réduire drastiquement le nombre d'infections où qu'elles surviennent. Y compris dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles".
L'arrivée de personnes porteuses du variant delta en provenance de pays pauvres est un risque majeur pour les pays riches. Combattre la pandémie où qu'elle soit et partager les vaccins avec les nations moins fortunées est une stratégie qui s'avérera fructueuse à long terme, même pour les nations économiquement et socialement plus fortes.