Tony Blair : "L'islam radical" est une menace "mondiale", de premier ordre, et qui "empire"

Tony Blair : "L'islam radical" est une menace "mondiale", de premier ordre, et qui "empire"
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Par euronews

Tony Blair explique comment il voit les choses après la prise du pouvoir des Talibans en Afghanistan.

"L'islam radical" est une menace "mondiale", de premier ordre, et qui "empire". C'est Tony Blair qui l'affirme. L'ancien Premier ministre Britannique avait engagé son pays dans la guerre en Afghanistan en 2001 aux côtés des Etats-Unis au nom de la guerre contre le terrorisme :

"Notre refonte (de l'Afghanistan) n'a pas échoué parce que les gens ne voulaient pas que le pays soit refait. Bien sûr, nous aurions pu refaire mieux, mais les Afghans n'ont pas choisi la prise de contrôle des talibans. Le dernier sondage d'opinion en 2019 a montré que les talibans n'avaient que 4 % de soutien au sein du peuple afghan. Ils ont conquis le pays par la violence, pas par la persuasion. L'obstacle à l'édification d'une nation n'est généralement pas le peuple, mais la mauvaise capacité institutionnelle et la mauvaise gouvernance, y compris la corruption, pendant de nombreuses années".

Lors de son mandat Tony Blair avait noué des liens étroits avec George Bush, défendant avec lui l'interventionnisme occidental, des prises de position qui lui ont valu une forte baisse de popularité.

"Il y a un défi supplémentaire pour l'Europe et l'OTAN. Il est clair maintenant, si ça ne l'était pas avant, que l**'Amérique a décidé que dans un avenir proche, elle aurait un appétit très limité pour l'engagement militaire**."

Tadgh Enright, correspondant à Londres : "L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a célébré le 20e anniversaire du 11 septembre en prévenant que les démocraties occidentales étaient toujours confrontées à la menace d'attaques similaires de la part de groupes radicaux qui, selon lui, pourraient se tourner vers le bioterrorisme. Lui qui est célèbre pour avoir suivi les États-Unis en Irak et en Afghanistan a aussi exhorté ses successeurs aujourd'hui à ne pas être naïfs et penser que la force militaire puisse être utilisée pour défendre et exporter des valeurs démocratiques".

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