En Irak, les résultats préliminaires des législatives donnent le courant du leader chiite Moqtada al-Sadr gagnant, il deviendrait la première force du parlement , ses partisans ont déjà fêté sa victoire.
Les résultats des législatives n'ont encore rien d'officiel en Irak, mais pour ces quelques centaines de partisans du leader chiite irakien Moqtada al-Sadr, il n'y a pas de doute. Alors sur la place Tahrir dans le centre de Bagdad, klaxons, youyous et pétards ont résonné :
"Aujourd'hui, nous félicitons le peuple irakien pour la victoire du projet de réforme mené par le leader Moqtada Al-Sadr. Aujourd'hui, nous avons le sentiment que l'Irak a été libéré. Nous n'avons pas eu ce sentiment depuis 2003. Aujourd'hui, l'Irak est vraiment libéré de la corruption" explique un partisan, Fadhil Al-Taie.
Le populiste Moqtada Al-Sadr s'est félicité de cette victoire. Ses partisans le croit capable de réformer l'Irak, de chasser la corruption. Ancien chef de milice, il a combattu les troupes américaines et se positionne contre l'Iran. Selon des résultats préliminaires, son courant disposerait de 73 sièges dans le prochain parlement composé de 329 membres.
Il serait suivi du bloc "Progrès" dirigé par le président du parlement dissous, Mohammad al-Halbousi, avec 38 sièges. Le bloc "État de droit" dirigé par l'ancien premier ministre Nouri al-Maliki arriverait en troisième position avec 37 sièges.
Mais aucun des blocs politiques en lice n'ayant obtenu la majorité, les tractations habituelles seront lancées pour former le gouvernement dans quelques semaines.
Les élections de dimanche étaient initialement prévues en 2022. Promises par le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, elles ont été avancées pour calmer la contestation populaire qui réclamait des réformes. Née en octobre 2019 et réprimée dans le sang (au moins 600 morts et 30 000 blessés), le mouvement s'est essoufflé depuis et la participation à ces élections a atteint un niveau historiquement bas, de seulement 41%.