En République tchèque, le président est en soins intensifs depuis les législatives du début du mois, le parlement est appelé à le déclarer inapte pour débloquer la situation politique.
Le président tchèque Milos Zeman, est "incapable d'assurer l'exercice de ses fonctions en raison de son état de santé", le parlement est appelé à en discuter.
A 77 ans, Milos Zeman est en soin intensif depuis le 10 octobre, au lendemain des élections législatives. Son absence, alors que le président est chargé par la Constitution de nommer le nouveau chef de gouvernement, bloque l'issue de ce scrutin.
Les élections législatives du début du mois ont vu la victoire inattendue d'une coalition libérale-conservatrice de trois partis, baptisée "Together". Elle a battu de justesse le parti du Premier ministre sortant Andrej Babis.
Le président du sénat a fait savoir que "compte tenu de la nature de la maladie du président, le pronostic de long terme concernant son état de santé est vu comme très incertain" et que "la possibilité qu'il reprenne l'exercice de ses fonctions dans les semaines à venir est considérée comme peu probable".
Selon les médias tchèques, Milos Zeman souffrirait de sérieux problèmes de foie, dus à sa consommation d'alcool. C'est aussi un gros fumeur. Il a également des problèmes d'audition. Selon ses médecins, il est atteint de neuropathie diabétique. Il se déplaçait avec une canne depuis de nombreuses années, et en fauteuil roulant depuis quelques mois.
Les deux chambres doivent à présent discuter de l'application de l'article 66 de la Constitution qui autorise le parlement à déclarer le président "incapable d'exercer ses fonctions" pour débloquer la situation politique.
Une fois fait, les pouvoirs pourront être transmis au Premier ministre sortant et au président de la chambre basse du nouveau parlement, qui nommera le prochain chef de gouvernement.
Le Premier ministre sortant, Andrej Babis, qui avait d'abord affirmé que le chef de l'Etat, peu avant son hospitalisation d'urgence, lui avait promis dimanche de le désigner pour former un nouveau gouvernement, y a renoncé vendredi et a annoncé qu'il passerait dans l'opposition.
Cette renonciation donne le champ libre à Petr Fiala, le chef de l'alliance de centre droit Ensemble qui a remporté de peu le scrutin, pour être désigné Premier ministre.