Venezuela : début de la campagne électorale pour le scrutin régional du 21 novembre

Le gouvernement du président Nicolas Maduro est engagé depuis août dans un dialogue avec l'opposition.
Le gouvernement du président Nicolas Maduro est engagé depuis août dans un dialogue avec l'opposition. Tous droits réservés Photo : Ariana Cubillos (Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.)
Par Euronews avec AFP
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La campagne électorale en vue du scrutin régional et municipal du 21 novembre au Venezuela s'est ouverte jeudi, tandis qu'a débuté le déploiement de la mission électorale de l'Union européenne, la première en quinze ans dans le pays.

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La campagne électorale en vue du scrutin régional et municipal du 21 novembre au Venezuela s'est ouverte jeudi, tandis qu'a débuté le déploiement de la mission électorale de l'Union européenne, la première en quinze ans dans le pays.

"Cette mission est indépendante, impartiale, neutre", a affirmé la cheffe de la mission, l'eurodéputée portugaise Isabel Santos, saluant le départ d'une quarantaine d'observateurs de Caracas vers d'autres régions du pays.

"Nous allons observer tout le processus, campagne électorale, organisation, vote, dépouillement, les réclamations s'il y en a (...) On produira ensuite un rapport", a-t-elle ajouté.

Les "observateurs n'interviendront pas" en cas de problème, conformément aux règles habituelles des missions d'observation européennes ou onusiennes, a rappelé Mme Santos.

Les observateurs vont s'installer dans 23 des 24 Etats du Venezuela (l'exception étant l'Amazonie). Le 18 novembre, 34 observateurs à "court terme" se joindront à la mission qui comprendra au total une centaine de membres.

"J'ai été très bien accueillie. Il n'y a rien à dire, tout est tout à fait normal", a-t-elle répondu à la presse, dans le contexte des récentes tensions entre l'UE et Caracas.

Début octobre, le président du Conseil national électoral (CNE) Pedro Calzadilla, ministre sous les présidences d'Hugo Chavez (1999-2013) et de Nicolas Maduro, avait exigé des excuses du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Ce dernier estimait que ce serait la mission qui "légitimerait" les élections régionales et municipales.

La fondation Carter et l'ONU vont également envoyer de petites équipes d'"experts".

Le Venezuela s'est souvent montré réticent à accueillir des observateurs électoraux et l'UE avait vainement sollicité la présence d'une mission pour les législatives de décembre 2020. Ce scrutin avait été boycotté par l'opposition et le pouvoir avait remporté une écrasante victoire.

L'opposition rompt avec la stratégie du boycott

Le gouvernement du président Nicolas Maduro, qui aimerait une levée des sanctions économiques internationales contre son pays, est engagé depuis août dans un dialogue avec l'opposition.

De leur côté, les principaux partis d'opposition ont rompu avec leur stratégie de boycott des dernières années - présidentielle de 2018 et législatives de 2020 - pour notamment entrer au CNE.

Parmi les problèmes que devront surmonter les observateurs : la pandémie, l'insécurité dans un pays à la criminalité galopante et la logistique avec une pénurie récurrente d'essence à l'intérieur du Venezuela.

"Nous sommes habitués aux conditions difficiles. Nous n'avons pas peur", a affirmé à l'AFP Lukasz Firmanty, un observateur polonais en partance pour l'Etat de Carabobo (centre-nord). "Nous sommes bien équipés et nous avons un accord avec le CNE qui va vous aider pour tous les aspects logistiques".

Quelque 70 000 candidats sont en lice pour des postes d'élus municipaux, de maires, mais surtout de gouverneurs des Etats.

Des affiches, en faveur des candidats du pouvoir et de l'opposition, sont apparues à Caracas.

A Petaré, plus grand bidonville du Venezuela, Carlos Ocariz, poids-lourd de l'opposition a entamé sa campagne comme candidat au poste de gouverneur de l'Etat de Miranda avec une marche "bleue", la couleur de ralliement de la droite.

Favorable au pouvoir, Pedro Briceño, travailleur social, 70 ans, s'est dit "content de ces élections (...) L'opposition, parle toujours de fraudes mais n'apporte jamais de preuve".

Mayra Avendano, 24 ans, avocate était moins enthousiaste : "Je ne vais pas voter. Je ne veux pas légitimer quelque chose qui n'est pas légitime".

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