Un million de Malgaches victimes silencieuses de la famine "climatique"

Madagascar n'émet presque pas de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale, pourtant le pays est l'un des plus gravement touché par les conséquences du réchauffement climatique.
Dans le sud de l'île, plus d'un million de personnes sont confrontées à la première famine climatique, alors que la région connaît sa pire sécheresse depuis 40 ans. Plus rien ne pousse dans les champs, et nombre d'habitants ne peuvent pas acheter de nourriture, alors que 91% de la population de la région vit sous le seuil de pauvreté. Pour survivre, les habitants cuisent des cactus et des tubercules sauvages, ajoutant de la cendre ou de l'argile pour cacher le mauvais goût des plantes.
L'ONG Amnesty internationale, qui a publié un rapport fin octobre, a appelé les gouvernements à ne pas traiter cette sécheresse comme une urgence humanitaire seulement. Il s'agit bien d'une conséquence du réchauffement climatique et une illustration des profondes inégalités entre les riches pays émetteurs, et les pays pauvres, en première ligne.
A l'heure de la COP26, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a appelé les dirigeants à "cesser de traîner des pieds" et à agir réellement face à la catastrophe climatique.