4 000 milliards de dollars par an seraient nécessaires pour viser la neutralité carbone. Les acteurs du privé et du public œuvrent ensemble pour mobiliser des fonds.
Après le départ des grands dirigeants, place à l'épineuse question budgétaire. A Glasgow, ministres et représentants du secteur de la finance tentent de mobiliser des ressources pour parvenir à la neutralité carbone.
Les discussions portent aussi sur l'aide financière à apporter aux pays en développement afin qu'ils luttent eux aussi contre le changement climatique tout en préservant leur économie.
Hôte du sommet, les britanniques ont été parmi les premiers à promettre des fonds par la voix de leur ministre des finance, Rishi Sunak : "Le Royaume-Uni s'engage à verser 118 millions d'euros au groupe de travail sur l'accès au financement climatique. Nous soutenons un nouveau mécanisme de marchés de capitaux, qui permettra d'émettre des milliards de nouvelles obligations vertes ici au Royaume-Uni pour financer les énergies renouvelables dans les pays en développement".
100 000 milliards de dollars sur 30 ans
Pour la secrétaire américaine au Trésor, Janel Yellen, lutter contre le changement climatique est "la plus grande opportunité économique de notre époque". Et il est de taille, l'investissement nécessaire pour accéder à la neutralité carbone au niveau mondial est estimée à 100 000 milliards de dollars sur 30 ans, soit 4 000 milliards par an.
Dans l'effort vers la transition énergétique, le rôle des institutions financières serait donc crucial. C'est pourquoi, quelques mois avant l'ouverture du 26e sommet des Nations Unies pour le climat, un groupe rassemblant plus de 450 grandes institutions financières représentant quelque 130 000 milliards de dollars d’actifs a été crée. Tous les membres se sont engagés à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et investir dans des initiatives vertes.
Cependant, l'alliance est contestée par les activistes qui déclarent que cet engagement n’empêche pas les membres d'investir dans le charbon ou le pétrole.