Les conservateurs et l'extrême droite européens veulent des "votes communs" au Parlement européen

Réunis à Varsovie, les dirigeants des partis souverainistes et d'extrême droite européens ont débattu de la possibilité d'une alliance au sein du Parlement avec des votes communs.
L'Union européenne "des pays souverains"
Organisateurs du sommet, les membres du parti polonais Droit et Justice (Pis), ont fait part de leur volonté d'une "Union des pays souverains". Ces derniers dénoncent "un élan fédéral" au sein de l'union avec des compétences aux différentes institutions trop étendues.
Proches alliés, Viktor Orban et Marine Le Pen étaient aussi de la partie. Si la dirigeante du Rassemblement national ne s'est pas montrée vaincue face à l'absence d'accord, elle a avoué la difficulté de former un grand groupe politique réunissant une quinzaine de partis. En effet, pour l'instant, deux groupes distincts siègent au Parlement européen.
Pendant la réunion, quelques manifestants ont défilé et qualifié les participants de "traîtres" et l'événement de "pacte russe". Pour l'expert des affaires européennes, Wojciech Przybylsk, la réunion a pour seul but celui "d'accroître la popularité" (des dirigeants) et pour eux de "ne pas être finalement superflus lors des prochaines élections européennes".
Ériger un "front commun" au sein de l'Union européenne
Ces mouvements politiques nationalistes sont régulièrement épinglés par les institutions européennes pour non respect des valeurs jugées fondamentales au sein de l'Union européenne. Dernièrement, la Pologne a traversé une crise politique au sein de l'UE par rapport à sa décision selon laquelle la Constitution nationale doit primer sur le droit européen.
Il y a à peine quelques semaines, les Polonais protestaient contre un éventuel Polexit. Cependant, cet événement semble éloigner la Pologne de la sortie de l'Union, et la rapprocher de la construction d'un front commun à l'échelle européenne.