Le gouvernement belge ne ferme pas, toutefois, la porte au nucléaire de nouvelle génération.
PUBLICITÉLa décision était actée depuis longtemps, c'est désormais confirmé. La Belgique arrêtera comme prévu ses sept réacteurs nucléaires actuels à l'horizon 2025. Mais, le pays ne ferme pas, pour autant, la porte au nucléaire de nouvelle génération, selon un accord conclu ce jeudi matin entre les partenaires de la coalition gouvernementale.
Une source gouvernementale a confirmé cet accord conclu après une nuit de négociations. Il prévoit "un investissement d'environ 100 millions d'euros dans la recherche sur les petits réacteurs modulaires", a précisé cette source. La Belgique, comme la France, va donc se lancer dans la course aux désormais fameux SMR, acronyme en anglais pour "small modular reactors".
Sur les sept réacteurs que compte la Belgique, 4 sont en fonction dans la centrale de Doel et trois dans la centrale de Tihange. Ensemble, ces réacteurs ont une puissance de 5 931 megawatts. Ces équipements ont été mis en service entre 1975 et 1985.
En 2020, l'énergie nucléaire représentait 38,3% de la production d'électricité en Belgique, selon la FEBEG, fédération belge des producteurs d’électricité, des négociants et fournisseurs d’électricité et de gaz.
La sortie progressive du nucléaire avait été décidée dès 1999. Elle avait été inscrite dans la loi en Belgique depuis 2003. Mais la date effective de l'arrêt des réacteurs avait été repoussée à plusieurs reprises.
Le gouvernement belge va tenir à 11h ce jeudi matin une conférence de presse sur cette question.
Plusieurs pays européens sont déjà sortis du nucléaire, comme l'Italie et l'Autriche. D'autres nations ont affiché leur intention de le faire, à l'image de l'Allemagne ou de l'Espagne.