Affaire "Novax" Djokovic : le président serbe monte au créneau en faveur du tennisman

Affaire "Novax" Djokovic : le président serbe monte au créneau en faveur du tennisman
Tous droits réservés Darko Vojinovic/ The Associated Press
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Par euronews avec AFP
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Le feuilleton Djokovic prend un tournant politique. Jeudi, le président serbe Aleksandar Vucic a pris parti avec véhémence pour "Novax" Djokovic, accusant l'Australie de "mauvais traitement" envers le champion.

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Novak Djokovic passe sa deuxième nuit en Australie dans un centre de rétention de Melbourne après l'annulation de son visa : le meilleur joueur de tennis du monde devrait être fixé sur son sort lundi, alors qu'en attendant en Serbie, le président dénonce une "chasse politique".

Jeudi, le président serbe Aleksandar Vucic a pris parti avec véhémence pour Novak Djokovic, accusant l'Australie de "mauvais traitement" envers le champion.

"Notre Premier ministre Ana Bernabić est actuellement en contact avec une responsable du ministère australien des Affaires intérieures pour lui demander une seule chose : permettre à Novak Djokovic de quitter cet hôtel infâme et de rejoindre la maison qu’il a louée avant lundi. C’est-à-dire avant que la décision finale du tribunal australien tombe. Il doit pouvoir aller dans cette maison rapidement afin de se préparer dans les meilleures conditions pour le tournoi. Et il sera sous surveillance 24h sur 24", a dit Aleksandar Vucic devant les journalistes.

"Djokovic n'est ni un criminel, ni un terroriste, ni un migrant illégal"

Le ministère des Affaires étrangères serbe a précisé dans un communiqué diffusé jeudi en fin d'après-midi avoir exprimé une "protestation orale" à l'ambassadeur d'Australie à Belgrade en raison du "traitement inapproprié" auquel Djokovic a été exposé.

"Novak Djokovic n'est ni un criminel, ni un terroriste, ni un migrant illégal, mais il a été traité de la sorte par les autorités australiennes ce qui provoque l'indignation de ses supporters et des citoyens de la Serbie", précise le communiqué.

A dix jours du coup d'envoi de l'Open d'Australie (17-30 janvier), dont il est le triple tenant du titre, Djokovic devait passer ce jeudi soir une deuxième nuit dans une chambre exiguë du Park Hotel de Melbourne, utilisée par le gouvernement australien pour retenir des personnes en situation irrégulière.

Le "Djoker", resté muet sur son statut vaccinal par rapport au Covid-19, y a été conduit après l'annulation de son visa par les douaniers australiens qui lui ont refusé l'entrée en Australie, faute de documents nécessaires pour obtenir une dérogation médicale à l'obligation vaccinale.

Asticots et moisissure

Le N.1 mondial attend l'issue de sa bataille judiciaire pour rester sur le territoire australien dans cet hôtel qui a mauvaise réputation. Un incendie y a éclaté en décembre, forçant son évacuation. Des personnes retenues se sont plaintes sur les réseaux sociaux, photos à l'appui, de trouver des asticots et des moisissures dans la nourriture et en octobre, 21 personnes y ont contracté le Covid-19.

Audience prévue lundi

Au cours d'une première audience jeudi devant un juge de Melbourne, un avocat du gouvernement avait indiqué que l'expulsion n'interviendrait pas avant une autre audience prévue lundi.

Déjà présent en Australie, l'Espagnol Rafael Nadal, qui a contracté le Covid-19 le mois dernier malgré deux doses de vaccin, a exprimé peu de sympathie pour son rival serbe.

"Si vous êtes vacciné, vous pouvez jouer l'Open d'Australie et partout, et à mon avis le monde a suffisamment souffert pour ne pas respecter les règles", a déclaré Nadal.

Déjà vainqueur de vingt Grands Chelems, comme Roger Federer et Rafael Nadal, Novak Djokovic visait un 21e titre record à l'Open d'Australie, un tournoi qu'il a gagné neuf fois.

Le joueur tout sourire avant son départ pour l'Australie

"Novax" Djokovic

Depuis des mois, celui que l'on surnomme désormais "Novax" Djokovic laissait planer le doute sur sa participation en raison de l'obligation de se vacciner contre le Covid-19 pour entrer en Australie.

Djokovic s'était exprimé dès avril 2020 contre la vaccination obligatoire. "Personnellement, je ne suis pas pour les vaccins. Je n'aimerais pas que quelqu'un m'oblige à me faire vacciner pour voyager", avait-il affirmé.

Il avait finalement annoncé mardi avoir obtenu une dérogation médicale lui permettant de faire le voyage en Australie. La réglementation du pays prévoit ce type de dérogation dans de rares cas.

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