Près de trois mois après le putsch militaire, plusieurs milliers de personnes ont à nouveau exigé le départ de l'armée et la transition vers un régime civil.
Des manifestants soudanais brûlant des pneus pour réclamer la transition vers un régime civil...
Plusieurs milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées contre le pouvoir militaire ce jeudi dans la capitale Khartoum et dans d'autres villes du pays, bravant la répression de l'armée.
Au moins deux morts
Deux manifestant ont été tués ce qui porte à environ 60 le nombre total de morts depuis le coup d’État militaire du 25 octobre dernier, selon le comité central des médecins au Soudan, une association indépendante.
Ce putsch avait mis fin à un accord précaire de partage du pouvoir entre les militaires et les civils établi après l'éviction en avril 2019 du président Omar el-Béchir, déchu après trois décennies au pouvoir.
Le général Burhane va-t-il rendre les clés ?
Désormais à la tête du pays depuis le coup d’État, le général Burhane promet des élections pour juillet 2023, mais n'a pas la confiance de la rue. Pour les manifestants, les militaires doivent immédiatement rendre les clés du pays aux civils et retourner dans leurs casernes.
Cette semaine, le chef de la diplomatie américaine a appelé les forces de l'ordre soudanaises à "cesser l'utilisation de la force létale contre les manifestants". Il a aussi dit souhaiter un "dialogue mené par les Soudanais avec l'aide de la communauté internationale".