Les Géorgiens dénoncent les exactions commises sous "l'occupation russe"

Frontière "non reconnue" entre la Géorgie et la petite république séparatiste d'Ossétie du Sud soutenue par Moscou.
Frontière "non reconnue" entre la Géorgie et la petite république séparatiste d'Ossétie du Sud soutenue par Moscou. Tous droits réservés Euronews
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Par Giorgi Bolkvadze
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Près de 14 ans après le conflit qui l’a opposée à la Russie, la Géorgie, dénonce l'occupation d'une partie de son territoire par Moscou.

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Aujourd'hui, Géorgiens et Ukrainiens disent partager le même destin. Près de 14 ans après le conflit qui l’a opposée à la Russie, la Géorgie dénonce elle aussi l'occupation d'une partie de son territoire par Moscou.

À l'été 2008, l'armée russe est intervenue sur le territoire géorgien pour voler au secours des séparatistes de l’Ossétie du Sud. Finalement, grâce à un accord de paix négocié par la France, l’armée russe s'est retirée. Mais Moscou maintient depuis une forte présence militaire dans la région.

"Depuis de nombreuses années, nous sommes confrontés au même défi : l'occupation. En ces temps difficiles, le gouvernement et le peuple géorgien sont solidaires de l'Ukraine et de son peuple", dit le ministre géorgien des Affaires étrangères pour exprimer sa solidarité.

Des barbelés russes qui inquiètent

Notre reporter Giorgi Bolkvadze s'est rendu dans le petit village de Dvani, situé à "la frontière non reconnue" entre la Géorgie et la petite république séparatiste d'Ossétie du Sud, soutenue par Moscou.

"Je suis actuellement à Dvani, situé à proximité de la ligne de démarcation. Derrière moi, vous pouvez voir une frontière arbitraire, renforcée par des fils barbelés... et cette ligne bouge, avec de plus en plus de territoires qui se retrouvent sous le contrôle des Russes. La maison du philosophe Merab Mekarishvili, a été incendiée pendant la guerre de 2008, mais comme la ligne de démarcation a été avancée, on lui a interdit d’accéder à sa propre maison. Il a été contraint de quitter son terrain, pour construire une nouvelle maison à 100 mètres des barbelés", explique Giorgi Bolkvadze en montrant les barbelés qui coupent le village.

Shakh Aivazov/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
Manifestation contre les ingérences russes en Ukraine et en Géorgie à Tbilissi le 23 janvier dernierShakh Aivazov/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved

Depuis, la Russie maintient sa présence militaire dans la zone. Aujourd'hui, il n'y a plus de bruits de tirs, mais les Géorgiens dénoncent les exactions des soldats russes.

"Ils enlèvent des habitants d'une manière très obscure. Tout le monde dit que ces personnes étaient dans le territoire géorgien lorsqu'ils ont été arrêtés. Certains disent même qu'ils ont été enlevés dans leur propre jardin, devant leur maison et souvent on ne sait pas où ils se retrouvent après", raconte un des habitants du village.

Goga Aptsiauri est journaliste. Il vit à Gori et travaille depuis plusieurs années dans les villages proches de cette frontière, et il confirme les accusations des villageois : "Cela fait déjà 14 ans que la guerre a obligé les gens à vivre dans des conditions difficiles. Tous les jours , ces habitants perdent leurs terres agricoles, leurs forêts... il y a même des personnes enlevées. Les soldats russes les arrêtent dans des endroits où il n'y a pas de barbelés ou de panneaux et ils sont accusés d'avoir traversé cette soi-disant frontière."

Dans le petit village de Dvani, les habitants espèrent avant tout qu'il n'y aura plus de guerre et que la Russie n’étendra pas davantage sa zone d’influence dans les anciennes républiques soviétiques.

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