Liban : les cafés de Beyrouth, un refuge pour fuir la crise

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Par Euronews avec AFP
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Dans la capitale libanaise, nombreux sont ceux qui vont travailler ou étudier dans les cafés, assurés de trouver de l'électricité et une connexion internet

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L'ambiance est studieuse et la fréquentation en hausse dans les cafés de Beyrouth. Pour échapper à la crise, de plus en plus de Libanais y trouvent refuge.

Car, ils sont assurés d'avoir une connexion internet qui fonctionne et surtout de l'électricité, une denrée devenue rare dans le pays. Karim, photographe professionnel est un habitué des lieux. "Ici, je peux recharger mon téléphone portable. Je peux recharger mes appareils photos, mon ordinateur... et ici je suis toujours connecté", dit-il.

Au Liban, l'électricité fournie par le gouvernement n'est disponible qu'une à deux heures par jour. La plupart des cafés fonctionnent avec des générateurs. Mustafa al-Sous, étudiant en design de la mode vient aussi trouver dans ces lieux une certaine sérénité.

"Comme tous ceux qui souffrent dans le pays, nous avons un générateur à la maison, mais nous ne l'utilisons qu'à des moments précis. Donc la plupart du temps, quand je veux travailler ou que j'ai besoin de lumière, je viens ici dans ce bar. Il y a d'autres endroits, mais je viens surtout ici parce que l'ambiance est détendue", explique-t-il.

La vie sociale s'est nettement dégradée dans la capitale libanaise. A la crise économique, s'est ajoutée la pandémie et le télétravail. Niamh Flemming Farrell gère le café "Aaliya's Book", elle confirme que certains clients viennent tous les jours pendant leurs heures de travail. Une façon de rompre l'isolement et de pouvoir travailler correctement.

"Au Liban, chaque personne se débrouille par elle-même, pour avoir accès et donner accès à des services que l'État devrait fournir. La société a crée son propre système d'entraide, et en tant qu'individus nous en faisons tous partie, de même en tant qu'entreprise", estime-t-elle.

La crise actuelle fait donc revivre la culture traditionnelle des cafés, dans un pays malgré tout en souffrance où 80% des habitants vivent désormais sous le seuil de pauvreté.

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