L'armée française au Mali : 9 ans d'une présence, applaudie puis critiquée

de g. à dr, de ht en bas : F. Hollande à Tombouctou (2/2/2013), le colonel Assimi Goïta (22/08/2020), blason de l'opération Barkhane, départ de soldats français (9/6/2021)
de g. à dr, de ht en bas : F. Hollande à Tombouctou (2/2/2013), le colonel Assimi Goïta (22/08/2020), blason de l'opération Barkhane, départ de soldats français (9/6/2021) Tous droits réservés AP Photo
Par euronews avec AFP, AP
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Du déploiement en 2013 jusqu'au départ du dernier détachement ce la force Barkhane ce 15 août 2022, retour sur les 9 ans de présence militaire française au Mali.

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Du déploiement en 2013 jusqu'au départ du dernier détachement ce la force Barkhane ce 15 août 2022,  retour sur les 9 ans de présence militaire française au Mali.

Tout a commencé dans une certaine euphorie, début 2013. Les soldats français, dépêchés dans le Nord Mali, parviennent à enrayer la progression des groupes djihadistes.

C'est l'opération "Serval", qui accumule les succès à Gao, à Kidal, à Tombouctou.

C'est là que le 2 février, le président français François Hollande est accueilli en héros, en libérateur.

Des milliers d'hommes se positionnent dans des bases militaires, pour mener dans cette zone désertique des opérations contre les combattants djihadistes.

La mission change de nom et devient l'opération "Barkhane". A son actif, la neutralisation de plusieurs chefs des groupes radicaux qui essaiment dans la région.

Mais cela n'empêche pas la violence de se propager dans le pays. En témoigne l'attentat contre l'hôtel Radisson Blu dans la capitale Bamako, en novembre 2015. Bilan : au moins 25 morts.

Les attaques terroristes gagnent aussi les pays voisins du Mali : le Burkina Faso et le Niger.

Et si les populations civiles sont les principales victimes, l'armée française compte, elle aussi ses morts.

Les images de dépouilles rapatriées du Mali marquent l'opinion publique française et contribuent au climat de défiance vis-à-vis d'une guerre lointaine et surtout sans fin.

A l'insécurité sur le terrain s'ajoute une instabilité politique, qui culmine en août 2020.

Le président malien est renversé par une junte militaire.

Le nouvel homme fort du pays est le colonel Assimi Goïta, qui assoit un peu plus son pouvoir lors d'un deuxième coup d'Etat en mai 2021.

Les relations entre Bamako et Paris se dégradent.

En juin 2021, Emmanuel Macron annonce un redéploiement de la force Barkhane, autrement dit, un retrait progressif.

A l'automne, l'armée française rétrocède les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, là où tout avait commencé neuf ans plus tôt.

Ce lundi 15 août, le dernier soldat français a quitté le Mali, au lendemain d'une énième manifestation où des jeunes brandissaient des pancartes accusant la France de soutenir les djihadistes.

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