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Mieux prendre en charge la dépression : l'appel de l'Association mondiale de la psychiatrie

Dessin de l'artiste chinoise Cracks à Shangaï, le 19 août 2021.
Dessin de l'artiste chinoise Cracks à Shangaï, le 19 août 2021. Tous droits réservés  HECTOR RETAMAL/AFP or licensors
Tous droits réservés HECTOR RETAMAL/AFP or licensors
Par Raphaëlle Vivent
Publié le Mis à jour
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Environ 5 % des adultes dans le monde souffrent chaque année de dépression, mais cette crise sanitaire globale reste encore trop négligée selon l'Association mondiale de la psychiatrie, qui appelle à une mobilisation générale.

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Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) environ 5 % des adultes dans le monde souffrent chaque année de dépression, mais cette crise sanitaire globale reste encore trop négligée selon l'Association mondiale de la psychiatrie (World Psychiatric Association, WPA). Dans un rapport sorti mercredi, la WPA appelle les pays du monde entier à se saisir de cet enjeu.

"La dépression est une maladie qui est prévalente dans toutes les cultures, dans tous les pays", explique à Euronews le Professeur Afzal Javed, président de la World Psychiatric Association. Mais son diagnostic reste compliqué. Ainsi, dans les pays à revenus élevés, près de la moitié des personnes souffrant de dépression ne sont pas diagnostiquées ni traitées. Et cette proportion atteint 80 à 90 % dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.

Une situation aggravée par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19: "La pandémie a augmenté non seulement la fréquence de la dépression mais aussi la sévérité de la dépression. Nous voyons que l'insécurité, l'isolement et la peur de la maladie augmente la dépression parmi la population générale", explique Afzal Javed.

La pandémie a augmenté non seulement la fréquence de la dépression mais aussi la sévérité de la dépression. Nous voyons que l'insécurité, l'isolement et la peur de la maladie augmente la dépression parmi la population générale.
Afzal Javed
président de la WPA

"Il n'y a sans doute pas d'autre problème de santé aussi courant, aussi pénible, aussi universel ou aussi traitable que la dépression, mais il ne reçoit que peu d'attention et de ressources de la part des pouvoirs publics", regrette dans le rapport le coprésident de la Commission, le professeur associé Christian Kieling, de l'Université fédérale de Rio-Grandedo-Sulin au Brésil.

Dans ce contexte, la Commission nommée "Il est temps d'agir ensemble contre la dépression" appelle les gouvernements, les prestataires de soins de santé et les chercheurs à déployer des efforts concertés et à collaborer pour améliorer les soins et la prévention, combler les lacunes en matière de connaissances et accroître la sensibilisation. L'objectif est d'atteindre une mobilisation similaire à celle obtenue pour d'autres crises sanitaire majeures, comme les maladies cardiaques ou le cancer.

"Compte tenu des conséquences fatales de la dépression chez les adolescents, des difficultés scolaires et des relations futures, du risque de toxicomanie, d'automutilation et de suicide, investir dans la prévention de la dépression représente une excellente valeur financière", souligne le Dr LakshmiVijayakumar, co-auteur du rapport.

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