Guerre en Ukraine : le déroulé des évènements de ce vendredi

Véhicules militaires et hélicoptères de combats parqués à l'aérodrome de Bolshoi Bokov, au Bélarus, à quelques dizaines de km de la frontière ukrainienne
Véhicules militaires et hélicoptères de combats parqués à l'aérodrome de Bolshoi Bokov, au Bélarus, à quelques dizaines de km de la frontière ukrainienne Tous droits réservés AP/AP
Par Euronews avec AFP
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Merci d'avoir suivi avec nous en temps réel sur cette page les derniers développements de la guerre en Ukraine, sur le terrain et au niveau diplomatique.

La guerre n'a pas connu de répit en Ukraine ce vendredi. l'objectif de l'armée russe semble maintenant de faire chuter le pouvoir en place. Les blindés russes sont entrés dans Kiev et des combats ont commencé. De nouvelles sanctions internationales contre Moscou ont été annoncées tout au long de la journée mais rien de majeur, selon beaucoup d'observateurs. La Russie, en tous cas, faisait toujours partie en début de soirée du système bancaire international SWIFT. 

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Merci d'avoir suivi avec nous sur cette page l'évolution de la situation sur le terrain et au niveau diplomatique.

25.02.2022
20:38

Les combats ont commencé dans la capitale ukrainienne

Selon l'AFP, des combats ont éclaté dans plusieurs quertiers de Kiev, où l'armée russe est désormais présente. Des vidéos montrent des blindés russes évoluant dans la capitale ukrainienne et des explosions à proximité d'une centrale électrique. 
Dans le quartier d'habitation d'Oblon, l'AFP a vu un civil tué sur un trottoir et des ambulanciers en secourir un autre, prisonnier de la carcasse d'une voiture écrasée par un blindé. 
Les militaires ukrainiens ont aussi signalé des affrontements dans deux localités à entre 40 et 80 km au nord de Kiev. Des troupes russes approchaient également, selon eux, de la capitale en provenance du nord-est et de l'est.
Après la fuite de nombreuses personnes jeudi, le centre de Kiev, une métropole qui compte en temps normal quelque trois millions d'habitants et désormais sous couvre-feu, ressemblait à une ville-fantôme. 
Hommes en armes et blindés étaient positionnés aux principaux carrefours proches des bâtiments gouvernementaux. De rares passants s'arrêtaient pour échanger les dernières nouvelles, tandis que sirènes et explosions retentissaient sous un ciel nuageux.
"Cette nuit, ils ont commencé à bombarder des quartiers civils. Cela nous rappelle (l'offensive nazie) de 1941", a lâché M. Zelensky dans la matinée, prononçant cette phrase en russe, signe qu'elle était destinée aux Russes.
Il a salué l'"héroïsme" de la population face à une invasion qui, selon un bilan datant de la mi-journée jeudi, a fait au moins 137 morts et 316 blessés côté ukrainien. Et assuré que les soldats faisaient "leur possible" pour défendre le pays. 
-AFP-
Dans cette vidéo publiée à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux, un char fonce délibérément sur une voiture sur un boulevard de Kiev. ATTENTION, CES IMAGES PEUVENT CHOQUER
25.02.2022
20:07
25.02.2022
19:24

Nous déployons pour la première fois la Force de réaction au titre de la défense collective pour éviter des débordements sur le territoire de l'Alliance

Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l'OTAN 
25.02.2022
19:23
L'Otan a commencé à déployer des éléments de sa force de réaction pour renforcer encore son dispositif de défense et être en mesure de réagir rapidement à toute éventualité après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'Otan.
"Les forces ukrainiennes se battent courageusement et sont en mesure d'infliger des dommages aux forces russes qui les envahissent", a affirmé Jens Stoltenberg. "Nous déployons pour la première fois la Force de réaction au titre de la défense collective pour éviter des débordements sur le territoire de l'Alliance", a-t-il précise à l'issue d'un sommet des  dirigeants de l'Alliance organisé en visioconférence.
25.02.2022
19:20
En l'absence de sanctions économiques majeures contre la Russie, Les marchés financiers mondiaux ont connu un net rebond ce vendredi soir, après la chute d'hier. La Russie en effet, et malgré les demandes de plusieurs pays (dont la France), n'a pas été exclue du système international de transactions financières SWIFT.
Après avoir perdu autour de 4% jeudi, les places européennes ont effacé une grande partie de leurs lourdes pertes de la veille : Paris a rebondi de 3,55%, Londres de 3,91%, Francfort de 3,67%, Milan de 3,59% et l'indice européen de référence l'Eurostoxx 50 de 3,69%.
Après avoir perdu plus de 30% jeudi, la Bourse russe est remontée de plus de 25%. 
25.02.2022
19:03
L'Otan déploie des éléments de sa Force de réaction pour réagir à toute éventualité (Stoltenberg). Ce matin l'Otan a rappelé qu'il n'était pas question de franchir les frontières de l'Ukraine mais que ses troupes allaient être renforcées sur son flanc Est. L'Alliance Atlantique affirme aussi que les forces armées ukrainiennes infligent des pertes aux envahisseurs russes. Dans le même temps le Pentagone estime que l'armée russe rencontre pour l'instant une resistance plus importante que prévu. 
 
25.02.2022
18:35

"Nous sommes tous ici" à Kiev, dit le président ukrainien Zelensky dans une vidéo postée sur Twitter. "Gloire à l'Ukraine", conclut-il avec toute son équipe.
 

25.02.2022
17:57
La cyber-guerre fait aussi rage autour du conflit en Ukraine : quelques heures après avoir appris qu'Anonymous avait piraté et rendu inutilisables les sites web du ministère russe de la Défense et de la chaîne RT (financée par le Kremlin), on apprend par le régulateur des médias en Russie que Moscou désormais "limite" l'accès à Facebook, accusé de censurer les médias russes. 
"Le Parquet, en consultation avec le ministère des Affaires étrangères, a décidé de reconnaître Facebook comme un réseau social impliqué dans la violation des droits humains et libertés fondamentales ainsi que des droits et libertés des citoyens russes", ont déclaré les autorités russes. Cette limitation de l'accès à Facebook s'inscrit aussi dans une série de mesures prises contre les grands réseaux sociaux par les autorités russes ces dernières années, souvent sous prétexte de protéger les mineurs et de combattre l'extrémisme.
Un responsable De Meta, la société mère de Facebook, a réagi à ces annonces russes, affirmant que l'accès à Facebook avait restreint en Russie après le refus de Facebook de renoncer au fact-checking.
25.02.2022
17:51
Plus de 50.000 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures (ONU)
25.02.2022
16:55
Vladimir Poutine bénéficie t-il d'un vrai soutien populaire en Russie pour attaquer l'Ukraine ? En tous cas, la fille de son propre porte-parole, Dmitri Peskov, a posté une story Instagram reprenant le hashtag #нетвойне ("Non à la guerre")

Une opération lancée dans la nuit de mercredi à jeudi par la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé, dans la nuit de mercredi à jeudi, cette opération militaire en Ukraine pour "défendre" les séparatistes de l'est du pays, malgré le tollé international et les sanctions infligées par l'Occident. Peu après cette déclaration surprise du maître du Kremlin, plusieurs puissantes explosions ont été entendues à Kiev, dans le centre-ville, et d'autres à Kramatorsk, dans l'est, et à Odessa, sur la mer Noire.

Après le lancement de cette opération russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ce jeudi matin le monde à créer "une coalition anti-Poutine" pour "contraindre la Russie à la paix".

"Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine", a déclaré M. Zelensky à l'issue d'entretiens notamment avec les dirigeants américain, britannique et allemand. "Le monde doit contraindre la Russie à la paix", a-t-il ajouté.

Un peu avant 5h du matin, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba a avait déclaré qu'une "invasion de grande ampleur de la Russie" avait débuté.

"De paisibles villes ukrainiennes sont en train d'être attaquées. C'est une guerre d'agression. L'Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d'agir maintenant", avait ajouté Dmytro Kouleba dans un tweet.

"Génocide" et "dénazification"

"J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale", avait ainsi annoncé à l'aube Vladimir Poutine dans sa déclaration surprise à la télévision vers 3h du matin ce jeudi, renouvelant ses accusations infondées de "génocide" orchestré par l'Ukraine dans l'est du pays. Dans son discours, le président russe n'a pas précisé si cette intervention se limiterait à l'est de l'Ukraine ou bien si elle serait plus large.

AFP
Valdimir lors de son discours annonçant le lancement d'une opération militaire en Ukraine, le 24 février 2022AFP

"Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a dit le maître du Kremlin assis à un bureau en bois sombre, promettant de conduire "au tribunal ceux qui ont commis de nombreux crimes, responsables de l'effusion de sang de civils, notamment des citoyens russes".

"Nous n'avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons imposer rien par la force à personne", a-t-il assuré, appelant les militaires ukrainiens "à déposer les armes".

Puis, il s'est adressé à ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous (…) ils doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n'avez encore jamais connues".

Quelques heures plus tôt, le Kremlin avait annoncé que les responsables des "républiques" séparatistes prorusses autoproclamées dans l'est de l'Ukraine avaient demandé l'"aide" de Vladimir Poutine pour "repousser l'agression" ukrainienne.

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Lundi, le président russe avait reconnu l'indépendance de ces "républiques" séparatistes de Donetsk et de Lougansk, puis obtenu le lendemain de la chambre haute du Parlement russe son feu vert à un déploiement de forces.

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