A la gare d'Helsinki, les passagers russes affluent en provenance de Saint-Pétersbourg. Un grand nombre a déjà fait ses valises avant la prochaine fermeture des frontières et la menace d'une loi martiale.
A la gare d'Helsinki, les passagers russes affluent en provenance de Saint-Pétersbourg. Un grand nombre a déjà fait ses valises avant la prochaine fermeture des frontières et la menace d'une loi martiale.
La fréquentation de la ligne Saint-Pétersbourg-Helsinki connait une spectaculaire augmentation depuis le début de la guerre en Ukraine. De nombreux Russes fuient le pays par crainte des conséquences des sanctions internationales et d'une éventuelle loi martiale.
"Il est clair que les motivations des voyageurs ont évolué ces derniers jours. Il suffit de jeter un œil sur le volume des bagages emportés par les passagers pour se rendre compte qu'ils quittent leur pays pour de bon" assure Topi Simola, vice-président de la compagnie finlandaise, VR Railways.
Les Russes s'arrachent les billets vers Erenvan et Dubaï
Alors que les trains affichent quasiment complets en direction de la capitale de la Finlande, la course aux billets d'avion est lancée sur internet. Même si la fermeture de l'espace aérien européen a fait exploser les prix, les Russes multiplient les réservations vers les aéroports de Dubaï et d'Erevan en Arménie.
" Ils redoutent clairement les prochaines semaines " explique Elena, une communicante. " Les gens ne se sentent plus en sécurité et ils savent que la situation économique ne va faire qu'empirer dans les prochains jours. Parmi les candidats au départ, il y a aussi pas mal de gens qui, d'un point de vue moral, ne peuvent plus supporter de rester en Russie."
L'imposition d'une future loi martiale serait sans précédent dans l'histoire moderne de la Russie. Elle pourrait impliquer la mobilisation massive de la population masculine et la fermeture des frontières.