Passe d'armes au Conseil de sécurité de l'ONU autour de la fabrication supposée d'armes biologiques en Ukraine. Les représentants russes et ukrainiens s'accusent mutuellement de désinformation.
Passe d'armes ce vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU autour de la fabrication supposée d'armes biologiques en Ukraine. Les représentants russes et ukrainiens s'accusent mutuellement de désinformation.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence ce vendredi à la demande de la Russie. Moscou souhaitait évoquer la fabrication supposée d'armes biologiques en Ukraine.
Depuis quelques jours, la Russie accuse les Etats-Unis d'appuyer en Ukraine, un programme de recherche biologique, qui pourrait être utilisé à des fins militaires. Washington a toujours démenti ces accusations.
La réunion de ce vendredi a été l'occasion d'une nouvelle passe d'armes sur le sujet.
Déclaration de l'ambassadeur russe
"Nous vous invitons à réfléchir à un danger biologique bien réel pour les Européens, a prévenu l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia.
_Un tel danger peut résulter d'une propagation incontrôlée d'agents biologiques en provenance d'Ukraine, qui, comme nous l'avons vu avec le Covid-19, est impossible à arrêter. _Et, dans un tel scénario, alors toute l'Europe serait touchée."
Déclaration de l'ambassadeur ukrainien
Kiev et ses alliés occidentaux ont accusé Moscou de se livrer à une campagne de désinformation pour couvrir ses opérations militaires.
"_En fait, a déclaré Sergiy Kyslytsya, __on en vient à penser que la Russie prépare une autre horrible opération en utilisant un faux prétexte.
_
_Alors qu'est-ce que vous allez utiliser contre l'Ukraine désormais ? Des missiles de croisière, des lance-roquettes, l'artillerie lourde ? Nous avons déjà expérimenté tout cela. _Vous allez utiliser des bombes au phosphore ?"
Déclaration de l'ambassadeur de France
"Une évidence, a souligné Nicolas de Rivière, l'ambassadeur de France à l'ONU : c'est bien la Russie et non l'Ukraine qui a eu recours à des armes chimiques ces dernières années sur le sol européen. C'est également elle qui tente de couvrir par la désinformation les attaques chimiques du régime syrien. La France est très préoccupée par la possibilité que cette campagne de désinformation puisse être le prélude à l'utilisation d'une arme chimique ou biologique orchestrée par la Russie en Ukraine."