Retrouvez sur cette page, la couverture en direct que nous vous avions proposé tout au long de la journée.
Lancée le jeudi 24 février, l'invasion russe de l'Ukraine est entrée ce vendredi 11 mars dans sa troisième semaine. Retrouvez sur cette page, la couverture que nous vous avions proposé tout au long de cette journée.
Le point sur la situation à 20h45 :
Les forces russes visent Dnipro
"Il y a eu trois frappes aériennes sur la ville, sur un jardin d'enfants, un immeuble d'habitations et une usine de chaussures (...) où un incendie s'est ensuite déclaré", ont raconté les services d'urgence ukrainiens.
La capitale ukrainienne ainsi que Marioupol, sur la mer d'Azov, Kryvy Rig, Kremenchug, Nikopol et Zaporijie sont les principales zones où se concentrent toujours les efforts des Russes, selon l'armée ukrainienne. Moscou cherche selon elle à éliminer les défenses ukrainiennes dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la capitale, Kiev, pour "bloquer" la ville.
Marioupol risque "une tragédie inimaginable"
Marioupol, un port stratégique du sud de l'Ukraine, encerclé et constamment bombardé par les Russes, est dans une situation "désespérée", selon un haut responsable de MSF, qui appelle à agir pour éviter "une tragédie inimaginable".
"Des centaines de milliers de personnes (...) sont littéralement assiégées", déclare Stephen Cornish, le patron de MSF Suisse et l'un des coordinateurs de l'action de l'ONG en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Nouvelles sanctions
Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis et leurs alliés avaient décidé d'exclure la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial, ce qui ouvre la voie à l'imposition de sévères tarifs douaniers.
Le président américain veut aussi interdire les importations de vodka, diamants et produits de la mer russe.
Emmanuel Macron a prévenu, à l'issue du sommet de l'UE à Versailles, que les Européens étaient prêts à prendre des "sanctions massives" contre la Russie si la guerre se poursuivait.
Eviter une "confrontation directe" Otan-Russie
Le président des Etats-Unis Joe Biden s'est engagé vendredi à "éviter" une "confrontation directe entre l'Otan et la Russie", car elle provoquerait "la Troisième Guerre mondiale".
"Nous n'allons pas mener une guerre contre la Russie en Ukraine", a martelé le dirigeant américain depuis la Maison Blanche.
Crainte sur des armes chimiques
La Russie "paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques" en Ukraine, a prévenu Joe Biden, alors que les Occidentaux s'inquiètent d'une possible utilisation de telles armes par Moscou.
Des combattants syriens côté russe
Le Kremlin autorise des ressortissants syriens à se porter volontaires pour combattre en Ukraine. Les volontaires sont "avant tout des ressortissants du Proche-Orient, des Syriens", a précisé le Kremlin.
"Il faut aller à leur rencontre et les aider à rejoindre la zone de combat", a dit Vladimir Poutine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l'utilisation à venir par la Russie "d'assassins syriens" pour "détruire" l'Ukraine.
Craintes sur l'alimentation
Les pays du G7 ont demandé à la communauté internationale d'éviter toute mesure limitant les exportations de denrées alimentaires pour ne pas aggraver l'actuelle hausse des prix sur ce marché déstabilisé par la guerre en Ukraine.
Le président français Emmanuel Macron a averti que l'Europe et l’Afrique "seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire" dans les 12 à 18 mois à venir en raison de la guerre.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a estimé que huit à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde si les exportations alimentaires de l'Ukraine et de la Russie étaient durablement empêchées.
2,5 millions de réfugiés
Plus de 2,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion, dont plus de la moitié ont été accueillies en Pologne, et environ deux millions ont été déplacées en Ukraine même, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Russie: "contrôle strict" des entreprises étrangères
Le parquet russe a ordonné un "contrôle strict" des entreprises étrangères qui ont suspendu leurs activités en représailles à l'intervention russe en Ukraine.
La Russie a annoncé avoir restreint l'accès au réseau social Instagram, qu'elle accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine.
Les chemins de fer ukrainiens se livrent à "un véritable numéro d'équilibriste" pour transporter des réfugiés dans le pays attaqué par la Russie, a indique Oleksandr Pertsovskyi, PDG de la société publique UZ, dans une interview au magazine français spécialisé La Vie du Rail.
"Au 11 mars (vendredi), nous aurons transporté 2 millions de personnes", explique M. Pertsovskyi dans cet entretien réalisé par Skype dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Ce chiffre reste approximatif car en ce moment nos trains transportent 4 à 5 fois plus que leur capacité. Comme nous avons arrêté notre système de billetterie, nous embarquons autant de personnes que possible sur les trains", ajoute-t-il.
"Les trains sont pleins dans un sens. Dans l'autre sens, ils sont remplis de vivres et de matériels", souligne-t-il, notant que la baisse du trafic fret a permis de récupérer des locomotives plus puissantes. La vitesse des trains a été abaissée "pour assurer la sécurité de l’infrastructure".
"Chaque jour, nous nous livrons à un véritable numéro d'équilibriste. Nous espérons pouvoir évacuer les réfugiés jusqu'au dernier moment."
Le patron des chemins de fer ukrainiens estime que "90% du réseau ferré est intact malgré quelques ponts détruits".
"Cinq ou six grandes gares ne sont plus accessibles, comme celle de Marioupol ou de Mykolaïv", ajoute-t-il. "Mais nous pouvons contourner les voies et équipements endommagés grâce à des itinéraires alternatifs. Dans ce cas, les réfugiés montent dans des bus qui les conduisent dans des gares accessibles."
Si le grand axe vers la Russie, à l'est, "n'est plus accessible", celui vers l'Europe de l'Ouest l'est encore, mais "est attaqué sur plusieurs fronts", relève-t-il.
De 70 à 80% des 230 000 cheminots ukrainiens sont mobilisés sur le terrain, indique leur patron, qui déplorait jeudi soir 26 morts.
"En interne, nous avons mis en place un programme de motivation qui s'appelle le héros de fer pour honorer toutes les personnes qui se surpassent ou qui sortent du cadre de leur métier", dans la pure tradition soviétique, note-t-il.
Des trains ont été détruits à proximité de la frontière bélarusse où un dépôt de fioul a été attaqué, décrit-il.
"Au nord de Marioupol, des trains attendaient, prêts à évacuer des réfugiés. Mais les bombardements ont été tellement intenses qu'ils ne pouvaient pas partir. Et le réseau a été endommagé. Fort heureusement, personne n'est mort dans l'attaque", raconte encore Oleksandr Pertsovskyi.
"Nous avons tout de même réussi à acheminer du matériel roulant là-bas pour évacuer des gens vers Kiev. Aujourd'hui, on attend le cessez-le-feu pour réparer le matériel", ajoute-t-il.
"Le prochain chapitre, ce sera la reconstruction", espère-t-il. "Une Ukraine prospère dans laquelle le ferroviaire jouera un très grand rôle."
"Sur la plateforme Je m'engage pour l'Ukraine, nous avons aujourd'hui environ 30 000 propositions d'hébergement", a déclaré ce vendredi la ministre en conférence de presse.
Ce sont, "pour 11 000 d'entre elles, des solutions proposées par des collectivités locales ou par des acteurs publics ou privés, et pour un peu moins de 20 000 d'entre elles des solutions proposées par des particuliers", a-t-elle ajouté.
Pour chaque proposition, l'Etat vérifie qu'elle soit bien réelle et travaille ensuite avec les collectivités et des associations pour accompagner les Ukrainiens.
Environ 10 000 personnes sont arrivées en France en provenance du pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février. D'autres doivent arriver mais une partie n'est que de passage en France et souhaite rejoindre "notamment l'Espagne et le Portugal", a-t-elle détaillé.
Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a estimé, dans un communiqué, que "les perturbations subies par la production et les filières d'approvisionnement et d'acheminement des céréales et des graines oléagineuses, et les restrictions imposées aux exportations de la Russie, auront des répercussions sensibles sur la sécurité alimentaire".
"Cela est particulièrement le cas de la cinquantaine de pays qui dépendent des importations de blé et se procurent 30%, voire plus, de leur blé auprès de la Russie et de l'Ukraine", ajoute-t-il.
Il rappelle que "l'Égypte, la Turquie, le Bangladesh et l'Iran, qui sont les plus grands importateurs de blé, achètent plus de 60% de leur blé à l'Ukraine et la Russie (...). Le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan sont eux aussi fortement dépendants de ces deux pays pour leur approvisionnement en blé".
Si la réduction des exportations de l'Ukraine et de la Russie venait à durer, "le nombre global de personnes sous-alimentées pourrait augmenter de 8 à 13 millions en 2022/2023", estime l'organisation dans une note d'information publiée en parallèle.
L'ONU condamne "sans réserve" les attaques de la Russie contre des cibles civiles en Ukraine, a déclaré ce vendredi au Conseil de sécurité l'une de ses plus hautes responsables, à l'occasion d'une réunion sur les armes biologiques organisée à la demande de Moscou.
"La guerre entre dans sa troisième semaine et les forces armées russes poursuivent leur offensive", a souligné Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, en rappelant les sièges de plusieurs villes et les attaques de ces derniers jours notamment contre Marioupol, dans le sud de l'Ukraine.
"Cibler des civils, des hôpitaux, des écoles est inexcusable et leurs auteurs devront rendre des comptes", a-t-elle averti.
Moscou réfute le thème de guerre, qualifiant son invasion d'"opération militaire spéciale".
Lors de la réunion, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a répété les accusations portées à l'encontre des Etats-Unis et de leur supposée coopération avec l'Ukraine au sein de "30 laboratoires biologiques" en Ukraine portant sur la "peste, l'anthrax ou le choléra". Washington a démenti cette assertion.
549 personnes, dont 41 enfant, ont été tuées et 982 personnes, dont 52 enfants, ont été blessées "principalement par des bombardements et des frappes aériennes" depuis le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine, selon la branche ukrainienne du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme qui ajoute que le "bilan réel est beaucoup plus élevé".
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"Nous ne permettrons pas à (Vladimir) Poutine et à ses amis de continuer à vivre dans l'opulence tout en causant d'énormes souffrances dans toute l'Europe de l'Est", a justifié la secrétaire américaine au commerce Gina Raimondo.
L'interdiction vise aussi des oligarques russes et bélarusses qui vivent à l'étranger.
Moscou propose l'ouverture de couloirs humanitaires pour les civils mais le Président ukrainien dénonce des promesses en l'air, sans aucune réalité concrète : "Marioupol et Volnovakha sont encore totalement encerclées. Bien que nous ayons tout fait pour l'installation d'un couloir humanitaire, les troupes russes n'ont pas respecté le cessez-le-feu". Volodymyr Zelensky annonce avoir décidé d'envoyer un convoi de camions à Marioupol avec de la nourriture, de l'eau, des médicaments.
Dans cette ville portuaire, les lourds bombardements laissent des quartiers dévastés.
Mercredi, une frappe russe a visé un hôpital pour enfants et une maternité, faisant trois morts dont une petite fille mais Moscou dément toute responsabilité et dénonce une "mise en scène" du gouvernement ukrainien pour "maintenir un sentiment anti-russe dans la population occidentale." D'après le Ministère russe de la Défense, l'aviation russe n'a mené aucune mission visant des cibles au sol dans la région de Marioupol.
De son côté, Washington encourage les enquêtes sur de "potentiels crimes de guerre en Ukraine".
Au 16e jour de l'invasion russe, plus de deux millions d'Ukrainiens ont fuit la guerre et les bombardements. Les deux-tiers de ces réfugiés se rendent en Pologne.