Le drone qui s'est écrasé en Croatie appartient-il à l'armée russe ou ukrainienne ?

Comment est-il possible qu'un drone de la taille d'un avion militaire traverse trois pays de l'OTAN sans être intercepté ?
La question est posée par le président croate alors qu'un engin de reconnaissance de fabrication soviétique s'est écrasé jeudi soir à Zagreb, la capitale. Le sujet est brûlant au sein de l'Alliance atlantique à un moment de tension maximale en raison de la guerre en Ukraine.
Le drone sans équipage s'est écrasé dans un parc de la capitale, mais n'a fait aucune victime. Un cratère a été découvert dans le parc Jarun, bordant un lac, ainsi que "deux parachutes". Plusieurs voitures ont été endommagées.
Les autorités ont fermé vendredi matin l'accès à la zone de la chute de l'engin, un parc situé à six kilomètres du centre-ville. La police a été alertée peu avant minuit par des habitants ayant entendu une "détonation qui a suivi la chute de l'engin", selon un communiqué.
La police croate et l'OTAN ont ouvert une enquête.
Le drone est entré dans l'espace aérien croate par l'est du pays, volant à une vitesse de 700 km/h et à une altitude de 1.300 mètres, selon un communiqué du ministère croate de la Défense.
"Pourquoi cela s'est produit, est-ce qu'il s'agit d'une erreur ou de perte de contrôle, nous ne pouvons pas l'affirmer avec certitude en ce moment. Nous savons qu'il a volé pendant quelques minutes au-dessus de la Croatie, avant de écraser à Zagreb", a expliqué le chef du gouvernement croate Andrej Plenkovic.
Selon le chef de l'état-major de l'armée croate, Rober Hranj, il s'agit d'un "incident plutôt sérieux".
Tout porte à croire que le drone provient de la zone de guerre ukrainienne mais on ignore s'il appartient à l'armée russe ou ukrainienne. Il a survolé la Roumanie, la Hongrie avant de tomber sur Zagreb. La capitale croate est à environ 550 km à vol d'oiseau de la frontière la plus proche de l'Ukraine.
Du côté de Kiev, le ministère de la Défense nie que l'appareil soit ukrainien.