Sanctions économiques, situation sur le terrain, réactions internationales... le résumé du 20e jour de l'invasion russe en Ukraine
Au vingtième jour de guerre en Ukraine à la suite de l'invasion russe lancée le 24 février, les pourparlers entre délégations russe et ukrainienne ont continué ce mardi, une lueur d'espoir émergeant depuis quelques jours mais en contraste avec l'élargissement de l'opération russe à travers toute l'Ukraine. Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène sont par ailleurs arrivés mardi soir à Kiev, pour affirmer "le soutien sans équivoque" de l'UE à l'Ukraine.
Merci d'avoir suivi tout au long de la journée notre couverture en direct du conflit en Ukraine. Reprise du direct ce mercredi matin.
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Live terminé

Fox News cameraman Pierre Zakrzewski killed in Ukraine
Fox NewsVeteran Fox News cameraman Pierre Zakrzewski has died after his vehicle was struck by incoming fire in Horenka, outside Kyiv, Ukraine, on Monday, Fox News Media CEO Suzanne Scott announced Tuesday.Il est important de noter qu'elle ne relève pas de la nouvelle loi sur les "fake news", ce qui signifie qu'elle risque au maximum 10 jours de prison".
La présidence française souhaite lui offrir une protection consulaire à son ambassade à Moscou mais a besoin de l'accord de la Russie, a expliqué l'Elysée. Le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, avait auparavant demandé sur Twitter à "l'ambassade de France à Moscou d'accueillir Marina Ovsiannikova pour que la France lui accorde l'asile", alors qu'elle "dit risquer cinq à dix ans de prison pour son geste de protestation contre la guerre en Ukraine".
Cette femme a fait irruption pendant un journal télévisé avec une pancarte critiquant l'offensive militaire en Ukraine, ce qui pourrait lui valoir jusqu'à 15 ans de prison en vertu d'une nouvelle loi, a indiqué mardi à l'AFP son avocat, Daniil Berman. Celui-ci ignore où est détenue sa cliente, qui a été aussitôt arrêtée. Marina Ovsiannikova, née à Odessa en Ukraine, a fait irruption lundi soir en plein direct sur le plateau de l'un des journaux télévisés les plus regardés de Russie, sur la chaîne fédérale pro-Kremlin Pervy Kanal, dont elle est employée. Elle a surgi derrière la présentatrice avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire :
"Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici".
Il s'agit d'une scène rarissime dans un pays où l'information est strictement contrôlée, et ce d'autant plus depuis le début du conflit.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui qualifié mardi cette protestation d'acte de "hooliganisme". "La chaîne et ceux qui doivent s'en occuper, s'en occupent", a-t-il commenté.
Dans une vidéo enregistrée avant de passer à l'acte, Marina Ovsiannikova a expliqué que son père est ukrainien, sa mère russe, et qu'elle ne supporte plus la diffusion de "mensonges" qui "zombifient" les Russes. Depuis, elle a reçu sur son compte Facebook des dizaines de milliers de messages de soutien.
Voici les principales infos à retenir ce mardi à 15h
- "Un moment dangereux" pour Kyiv
- Un enfant réfugié chaque seconde
- Reprise des pourparlers
- Des dirigeants européens à Kiev
- Des milliers de Syriens recrutés par la Russie
- Couloir humanitaire
- Sanctions britanniques
- "Addiction" aux hydrocarbures russes
- Céréales: la Russie limite ses exportations
- Pékin refuse d'être "affectée"

Nouvelle frappe sur Kyiv : le témoignage de notre envoyée spéciale
euronewsMoscou a poursuivi ses frappes sur la capitale ukrainienne, ce mardi matin. Un immeuble dans l'ouest de Kyiv était en flammes après une attaque aérienne.Le parquet russe a requis ce mardi 13 ans de prison contre l'opposant Alexeï Navalny, jugé dans une affaire "d'escroquerie" et "d'offense au tribunal" et qui purge déjà une peine de deux ans et demi de prison.
"Je demande que soit infligée une peine de privation de liberté de 13 ans", a déclaré la procureure Nadejda Tikhonova, citée par les agences de presse russes.
Elle a également requis une sanction "de deux ans de limitation de liberté" et une amende de 1,2 million de roubles (9 500 euros au taux actuel) contre M. Navalny, considéré comme le principal opposant au président Vladimir Poutine.
Depuis le 16 février, Alexeï Navalny, 45 ans, est jugé dans l'enceinte même de sa colonie pénitentiaire à 100 km à l'est de Moscou.
Les enquêteurs l'accusent d'avoir détourné des millions de roubles de dons versés à ses organisations anti-corruption et "d'outrage au tribunal" lors d'une de ses précédentes audiences.
Ilya Iachine, un activiste russe qui était proche de l'opposant assassiné Boris Nemtsov, a réagi sur Twitter en déclarant que "le meurtre et la corruption dans notre pays sont souvent moins sanctionnées. La faute de Navalny est seulement d'avoir survécu à l'empoisonnement et d'avoir osé retourner en Russie. Courage et force à Alexei".
En 2020, l'opposant a passé plusieurs mois en convalescence en Allemagne après avoir survécu de justesse à un empoisonnement par un agent innervant, dont il tient le président Vladimir Poutine pour responsable.
Il a été arrêté en janvier 2021 à son retour dans son pays et condamné à deux ans et de demi dans une vieille affaire de "fraude" datant de 2014. Une condamnation qui a provoqué un tollé en Occident et des sanctions contre Moscou.
En juin 2021, les principales organisations de l'opposant ont, quant à elles, été qualifiées d'"extrémistes" par la justice, décision qui a entraîné leur fermeture et des poursuites contre nombre de leurs militants. Beaucoup d'entre eux sont désormais en exil.
Récemment, Alexeï Navalny s'est prononcé contre l'offensive de l'armée russe en Ukraine et a appelé ses soutiens à manifester pour la paix malgré les risques d'arrestation et de graves poursuites judiciaires.
La Pologne est le pays qui accueille de loin le plus grand nombre de personnes, avec plus de 1,83 million de personnes qui ont ainsi trouvé refuge dans ce pays depuis le 24 février, selon les autorités polonaises.
A quasiment chaque seconde qui passe, un enfant en Ukraine devient un réfugié, a affirmé ce mardi l'UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, commentant le flot continu de personnes fuyant le pays depuis le 24 février et l'invasion russe.
Ces 20 derniers jours, environ 1,4 million d'enfants ont été forcés de fuir le pays, soit environ 55 par minute ou "pratiquement un enfant par seconde", a déclaré James Elder, un porte-parole de l'Unicef, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève.
L'aéroport de le ville de Dnipro, dans l'Est de l'Ukraine, a subit des "destructions massives", après deux bombardements russes dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué les autorités régionales.
"Dans la nuit, l'ennemi a attaqué l'aéroport de Dnipro. Deux frappes. La piste de décollage et d’atterrissage a été détruite. Le terminal est endommagé. Destructions massives", écrit Valentin Reznitchenko, gouverneur de la région éponyme sur Telegram.
La ministre française déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a déclaré ce matin, sur le plateau de la radio Europe 1, qu'à ce jour 15 000 personnes sont arrivées d'Ukraine en France depuis l'invasion du pays par la Russie, essentiellement des femmes et des enfants,.
Ces personnes sont des "déplacés" et non des "réfugiés", a-t-elle affirmé, soulignant qu'il fallait plusieurs mois pour obtenir le statut de réfugié.
"Nous avons créé sous l'impulsion de la France un statut européen de protection temporaire qui se met en place immédiatement. (...) C'est la première fois que cela se met en place. Cela leur permettra de retourner en Ukraine pour celles et ceux qui veulent retourner en Ukraine", a-t-elle expliqué.
Mme Schiappa a récusé que la mobilisation des pouvoirs publics ait un lien avec le fait que cette immigration soit "européenne, blanche et chrétienne", selon les mots de la journaliste d'Europe 1, Sonia Mabrouk ."Pour l'Afghanistan, nous nous sommes mobilisés de la même manière", a assuré La ministre française déléguée chargée de la Citoyenneté
La France est en capacité d'accueillir jusqu'à 100 000 réfugiés, avait dit lundi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
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Plus de 2,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion, selon un décompte publié lundi par l'ONU, qui recense aussi environ 2 millions de déplacés à l'intérieur du pays.
Avant que les nouvelles sanctions européennes n'entrent en vigueur ce mardi, 862 personnes et 53 entités russes sont déjà concernées par les précédentes mesures prises par les 27.
Figurer sur cette liste noire entraîne une interdiction d'entrer sur le sol de l'UE et permet la saisie des avoirs.
Un yacht d'un oligarque russe d'une valeur de près de 128 millions d'euros a été ainsi immobilisé ce lundi à Barcelone (Espagne) dans le cadre de ces sanctions, a annoncé dans la soirée le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. "Et d'autres sont à venir", a-t-il prévenu, sans davantage de précision.
Selon le quotidien espagnol El Pais, il s'agit du yacht "Valérie", qui serait lié à Sergueï Tchemezov, patron du conglomérat russe de l'industrie de défense Rostec, et allié de M. Poutine.
La semaine dernière en Italie, un autre yacht avait été saisi en Italie dans le port de Trieste. Les autorités italiennes ont ainsi annoncé ce samedi avoir gelé le Le "SY A", qui serait le plus grand yacht à voile du monde dont la valeur est estimée à 530 millions d'euros, appartenant à l'oligarque russe Andrei Melnichenko
La police italienne chargée de la lutte contre la criminalité financière a affirmé qu'Andrei Melnichenko était "indirectement" propriétaire du yacht, "par l'intermédiaire d'une société basée aux Bermudes".
Magnat multimilliardaire du charbon et de l'engrais, il a été inscrit en début de semaine sur une liste noire de l'Union européenne et fait l'objet d'un gel des avoirs et d'une interdiction de visa.
Les sanctions internationales adoptées auparavant ont déjà gelé quelque 300 milliards de dollars de réserves russes à l'étranger.
Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène vont se rendre ce mardi à Kyiv, en qualité de représentants du Conseil européen, pour affirmer "le soutien sans équivoque" de l'UE à l'Ukraine, a annoncé le gouvernement polonais dans un communiqué.
MM. Mateusz Morawiecki, Petr Fiala et Janez Jansa "se rendent aujourd'hui à Kiev en qualité de représentants du Conseil européen, pour y rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal", selon ce texte officiel.
L'objectif de cette visite est de "réaffirmer le soutien sans équivoque de l'ensemble de l'Union européenne à la souveraineté et à l'indépendance de l'Ukraine et de présenter un vaste ensemble de mesures de soutien à l'État et à la société ukrainiens", précise le communiqué publié sur le site du gouvernement polonais.
Plus de 1,8 million de réfugiés ukrainiens sont passés par les postes-frontières polonais depuis le déclenchement de l'invasion russe le 24 février dernier, selon les dernières données du service des gardes-frontières polonais.
La Chine refuse d'être affectée par les sanctions occidentales contre la Russie, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, selon des propos rapportés ce mardi par l'agence Chine nouvelle.
"La Chine n'est pas partie prenante à la crise (ukrainienne) et veut encore moins être affectée par les sanctions", a déclaré M. Wang, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue espagnol José Manuel Albares.
Une manifestante contre l'offensive en Ukraine interrompt le journal télévisé russe
Une femme a fait irruption lundi soir pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie avec une pancarte critiquant l'offensive militaire en Ukraine, une scène rarissime dans un pays où l'information est strictement contrôlée.
L'ONG de défense des droits des manifestants OVD-Info, qui présente cette femme comme Marina Ovsiannikova, une employée de la chaîne, a rapporté qu'elle avait été arrêtée et emmenée au commissariat.
La scène s'est produite pendant le principal programme d'information du soir de la plus puissante chaîne télévisée du pays, Pervy Kanal (Первый канал), baptisé "Vremia" ("le temps"), un rendez-vous quotidien suivi par des millions de Russes depuis l'époque soviétique.
Alors que la célèbre présentatrice Ekaterina Andreïeva est en train de parler, Mme Ovsiannikova surgit derrière elle avec une pancarte sur laquelle on peut lire "Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici".
"Les Russes sont contre la guerre", peut-on encore lire sur la pancarte sur laquelle le drapeau de l'Ukraine et celui de la Russie sont dessinés.
Imperturbable, la présentatrice continue de parler quelques secondes pendant que la protestataire scande "arrêtez la guerre", puis la chaîne s'empresse de diffuser un reportage sur les hôpitaux, mettant fin au direct sur le plateau.
"Une enquête interne est en train d'être menée" sur cet "incident", a laconiquement déclaré Pervy Kanal dans un communiqué.
Selon l'agence de presse Tass, la jeune femme pourrait être poursuivie pour avoir "discrédité l'utilisation des forces armées russes".
Le pouvoir russe a récemment fait voter plusieurs lois prévoyant de lourdes peines pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison pour la diffusion de ce que les autorités considèrent comme de "fausses informations" sur l'armée.
La simple utilisation du mot "guerre" par des médias ou des particuliers pour décrire l'intervention russe en Ukraine est passible de poursuites.
Dans une vidéo enregistrée préalablement et publiée par OVD-Info, Mme Ovsiannikova explique que son père étant ukrainien et sa mère russe, elle n'arrive pas à voir les deux pays comme ennemi.
Le point à 7h
Détonations à Kyiv
Reprise des pourparlers
La quatrième session de négociations pour tenter de trouver une issue à cette crise doit reprendre après une "pause technique" annoncée en fin d'après-midi ce lundi par le chef des négociateurs ukrainiens, Mykhaïlo Podoliak.
Cette fois, les discussions se déroulent par visioconférence après trois rounds en présentiel au Bélarus voisin puis une rencontre jeudi en Turquie des chefs de la diplomatie russe et ukrainienne.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait noté samedi une approche nouvelle, "fondamentalement différente", de Moscou dans les négociations.
Plus de 2,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine
Plus de 2,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion, selon un décompte publié lundi par l'ONU, qui recense aussi environ 2 millions de déplacés à l'intérieur du pays.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde contre les répercussions de cette guerre, qui risquent de se traduire par "un ouragan de famines" dans de nombreux pays.
Nouvelles sanctions européennes
Ce mardi est aussi marqué l'entrée en vigueur du quatrième paquet de sanctions décidées lundi après-midi à Bruxelles par les ambassadeurs des 27 Etats membres de l'Union européenne. Elles devraient être publiées mardi au Journal officiel de l'Union européenne, devenant ainsi immédiatement applicables.